Nouvelles
Information importante d'actualité :
L'ANACR-Corrèze, vous informe de l’existence d’une cagnotte en ligne pour la réalisation d’un Chemin de Mémoire en Nouvelle-Aquitaine. Vous y accéderez en suivant le lien https://www.helloasso.com/associations/la-memoire-en-chemin. Ou bien en vous connectant au site « La Mémoire en Chemin Helloasso ».
Vous comprendrez l’ampleur et l’importance de l’opération en cliquant sur « Je m‘engage ». Cela ne vous engage à RIEN mais vous permet de savoir que notre principal objectif est d’alerter les consciences citoyennes (surtout les plus jeunes) sur les dangers que courent les démocraties. Si vous partagez ces valeurs, merci de participer même de façon très modique.
Vous pouvez, si vous préférez, adresser un chèque au Trésorier Jean-Paul Bedoin (60, rue Victor Basch 24000 Périgueux), indiquez votre adresse précise (électronique ou postale) et vous recevrez un reçu fiscal.
Il ne s’agit pas de célébrer le passé. En faisant appel à l'Histoire, à la Culture, ce Chemin sera, si nous savons unir nos forces, un Chemin d’Avenir.
Merci de transmettre cette information à tous vos amis et contacts.
Retrouvez dans un document de plus de 300 pages le témoignage d'Edouard Valéry, responsable de la Résistance FTPF en Corrèze et Dordogne de 1940 à 1944. Ce document est publié à la demande du témoin de son vivant et de sa famille, que nous remercions chaleureusement.
Télécharger le témoignage d'Edouard Valéry au format pdf
Communiqué ANACR-Corrèze
« Se mobiliser pour défendre la démocratie »
A l'occasion des prochaines élections législatives, l'ANACR-Corrèze, association déclarée d' « intérêt général », de civisme, de mémoire et d'histoire, appelle les abstentionnistes des élections européennes à utiliser leur droit fondamental, qui est aussi un devoir civique, à voter, à ne pas laisser d'autres décider à leur place, de l'avenir de notre démocratie républicaine.
Elle rappelle à ceux qui auraient la mémoire courte, que nous avons déjà connu un gouvernement d'extrême droite en France, de 1940 à 1944. C'était, sous l'autorité du traître Pétain, collaborateur des nazis, un régime discriminatoire, xénophobe, antisémite, raciste, soutenu par les partis politiques d'extrême droite « Parti Populaire Français », « Rassemblement national populaire » notamment. On sait à quoi cela nous a menés : l'oppression, la suppression des libertés et de la République. Leurs héritiers aujourd'hui, n'ont pas changé, il est de notre devoir de porteurs de la mémoire des Résistants , qui se sont battus au péril de leur vie contre ce régime, d'alerter tous les citoyens démocrates, afin qu'ils n'aient pas à revivre, ainsi que leurs enfants, ce triste épisode de notre histoire.
Courrier à Elise Lucet,
Madame,
nous avons regardé avec intérêt le reportage sur la « résistance de la mémoire » diffusé sur france2 le 6 juin 2024. A ce sujet, nous avons aussitôt reçu plusieurs appels téléphoniques et messages électroniques, de la part d'enfants de Résistants, indignés pour plusieurs raisons :
les approximations concernent d'abord l'origine de l'emballement médiatique à qui vous donnez une nouvelle résonance . Le 1er article du printemps 2023, accusant les Résistants de Meymac de « crime de guerre » n'est pas celui du journal La Montagne, mais du petit hebdomadaire local « la Vie corrézienne » 4 jours avant.
Nous avons demandé un droit de réponse rectificatif aux erreurs historiques et accusations de ces articles, cela nous a été refusé, nous avons donc publié des communiqués sur notre site internet ANACR-Corrèze. Depuis, le journal La Montagne a publié des articles historiques sérieux, en s'appuyant sur des historiens universitaires reconnus comme Fabrice Grenard,,Jean-Luc Leuleu, Pascal Plas et quelques autres que nous lui avions conseillé de contacter.
Concernant « l'affaire de Meymac », le problème est la décontextualisation des faits : pour comprendre l'exécution des soldats allemands dans les bois de Meymac le 12 juin 1944, il faut savoir que « la Division SS Das Reich » (dont vous présentez des colonnes de chars ,comme illustration, qui n'ont rien à voir avec la Corrèze) était en fait un régiment « Der Führer » de cette division. Celui-ci avait reçu le 5 juin, (comme d'autres jusqu'au pied des Pyrénées) ordre d'éradiquer la Résistance en Limousin par tous les moyens, y compris en assassinant les populations civiles pour les dissuader de soutenir la Résistance. Cet ordre courait jusqu'au 15 juin, après quoi le régiment devait retourner à ses cantonnements dans la région de Montauban (voir au centre de la Mémoire d'Oradour). C'est le débarquement du 6 juin en Normandie , qui a entraîné un contre-ordre le 10juin, demandant d'interrompre « l'opération » (archives allemandes), et de remonter vers la Normandie « le 11 juin à 12h au plus tard » . Le 1er détachement de Der Führer à Tulle avait eu le temps de commettre ses crimes le 9 , le 2ème détachement de même, à Oradour sur Glane le 10 : il est bien connu que ce ne sont pas les mêmes qui ont opéré à Tulle et Oradour, comme il est dit dans le film.
Concernant Meymac, les soldats de la garnison de Tulle faits prisonniers le 8 juin, étaient des tortionnaires de Résistantes et Résistants, retenus prisonniers dans leur cantonnement. Ils étaient une armée d'occupation et d'oppression, qui considérait les Résistants comme des « terroristes » à abattre sur place ou à déporter. Les Résistants, leurs familles, étaient des victimes de cette oppression, ils défendaient leur vie, leur terre, leur honneur... comment peut-on les mettre sur le même plan ? Faire pleurer longuement sur un soldat allemand père de famille, sans évoquer en contrepoint les exécutions et les déportations de Résistants, de Juifs, de Tziganes...vers les camps de la mort nazis et donner seulement quelques secondes, la parole au président du comité ANACR de Meymac devant la stèle en hommage à un jeune Résistant (les deux responsables en sont profondément déçus …). Heureusement que vous avez cité le décret du général De Gaulle , vous auriez pu citer aussi sa déclaration encore plus explicite, faisant suite aux attentats contre des officiers allemands en zone nord : « si des soldats allemands ne voulaient pas être tués par des Français, ils n'avaient qu'à rester chez eux ». Cela aurait un peu contrebalancé la manchette de journal où apparaît la mention « crime de guerre ».
Deux jours avant, le 10 juin, à Ussel, distante d'une vingtaine de kilomètres, la garnison allemande, accompagnée par le 1er Régiment de France vichyste, avait fusillé 47 jeunes résistants du secteur sans armes, achevant les blessés sur place par le coup de grâce, un officier se faisant même prendre en photo pendant la salle besogne.
Deux jours après, le 12 juin, les soldats allemands amenés depuis Tulle à Meymac, ne pouvaient pas être nourris, gardés, hébergés, par le petit groupe de Résistants de Meymac, de nombreuses publications l'ont expliqué. Ils ne pouvaient pas être libérés, tout près d'Ussel , sans provoquer l'attaque des camps de maquis repérés par ces soldats et mettre en danger les populations civiles voisines... Pour les familles de Résistants et leurs amis, il s'agit d'un acte de légitime défense, de survie, comme il s'en est produit dans le département et ailleurs, où de nombreux corps ont été exhumés. Mais peut-être que ces FTP auraient dû se sacrifier ? Le traumatisme est rude pour les familles.
Une autre question est celle de la recherche et de l'exhumation des corps : notre association, l'ANACR-Corrèze, s'y est immédiatement associée aux côtés de la Préfecture ; c'est pour nous, une action d'ordre humanitaire, vis à vis des familles allemandes voulant légitimement retrouver les leurs. Le battement médiatique autour des recherches n'est pas de notre fait, c'est celui de la presse, qui a fait le « buzz » avec les déclarations largement interprétées d'un homme de 98 ans... qui les aurait cachées pendant 80 ans ! Votre reportage affirme que puisque ses camarades de Résistance sont tous décédés, il serait « désormais libre de s'exprimer ». Mais lorsque vous donnez la parole à des Meymacois, ils vous disent que « tout le monde savait à Meymac », à commencer par ces « témoins » qui vous ont guidés dans les bois. Quant-aux autorités qui avaient autorisé les premières exhumations des années 1960, elles ont brillé par leur absence et vous avez raison de formuler plusieurs interrogations.
Quoi qu'il en soit, nous nous interdisons de nous ériger en juges d'événements du temps de guerre, où la nature, les objectifs et le déséquilibre des forces en présence sont tellement évidents pour qui veut respecter la vérité historique, que tout jugement devient indécent.
Votre reportage a repris des erreurs précédentes, et n'a rien apporté de plus, à part les dernières investigations, que la presse locale, régionale, nationale et internationale, depuis un an sur le même sujet . Sa diffusion à la date des commémorations du débarquement de Normandie a sans doute permis une augmentation de l'audience, à l'affût de nouvelles « révélations » ; le sujet aurait réclamé un peu plus de respect vis à vis des familles de Résistants victimes de la barbarie nazie, à leur demande nous nous devions de vous en informer.
Madame Lucet, vous nous avez habitués à des émissions d'une bien meilleure qualité, nous en sommes d'autant plus déçus.
Bien à vous,
La direction départementale de l'ANACR-Corrèze.
L’Association Nationale des Anciens Combattants et Ami-e-s de la Résistance « ANACR
et Ami-e-s » vous invite à assister à la cérémonie qui rendra hommage au massacre des 47 jeunes Résistants FTP assassinés par le 1er régiment de France et par l’occupant Allemand le 10 juin 1944.
L’ANACR est labellisée par la Mission Nationale du 80eme anniversaire de la Libération.
La cérémonie se déroulera :
Lundi 10 juin à 18h devant la stèle de la Résistance
Place Voltaire à Ussel
Le Comité ANACR d’Ussel
Les Co-Présidents
Marie Jo PIVIER et Théo SOULAT
Le vernissage aura lieu le mardi 18 à 16h30