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Le 1er février 2006, suite à l’adoption le 25 janvier précédant par l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe d’une «Résolution 1481» assimilant dans l’un de ses attendus les ex-régimes communistes d’Europe orientale et centrale au régime nazi, l’ANACR, «sans cautionner pour autant les régimes qui, avant comme après-guerre, s’en sont réclamés, ainsi que les graves atteintes aux libertés et aux droits de l’homme qu’ils commirent en son nom, s’élev[ait] fermement contre les tentatives d’assimiler l’idéal communiste à l‘idéologie nazie, tentatives qui – telle celle récemment menée à l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe - n’ont d’autre objet ou pour conséquence que de relativiser le caractère monstrueux et la spécificité du nazisme». Et rappelait qu’«au nom de leur idéal, des millions de communistes, tant dans les pays occupés par les nazis, l’Italie fasciste ou le Japon, qu’en Allemagne même et dans les autres pays fascistes, ont, fraternellement unis aux autres résistants de toutes opinions démocratiques, lutté avec eux pour abattre la «bête immonde», et que des centaines de milliers voire des millions d’entre eux ont donné leur vie dans ce combat pour la Liberté et la dignité humaine. Elle rappel[ait] aussi le rôle capital de l’Union soviétique aux côtés des alliés américains, britanniques et français dans la victoire sur l’Allemagne hitlérienne et le fascisme japonais».
Treize ans plus tard, se référant explicitement à cette «Résolution 1481» du Conseil de l’Europe, le Parlement de l’Union européenne, dans sa session du 19 septembre 2019 – a récidivé, en adoptant une déclaration «sur l’importance de la mémoire européenne pour l’avenir de l’Europe» concernant le Pacte germano-soviétique d’août 1939, dont c’est le 80ème anniversaire et qui est présenté en ces termes comme étant le responsable de la 2ème Guerre mondiale : «la Seconde Guerre mondiale, conflit le plus dévastateur de l’histoire de l’Europe, a été déclenchée comme conséquence immédiate du tristement célèbre pacte de non-agression germano-soviétique du 23 août 1939, également connu sous le nom de pacte Molotov-Ribbentrop, et de ses protocoles secrets, dans le cadre desquels deux régimes totalitaires ayant tous deux l’objectif de conquérir le monde se partageaient l’Europe en deux sphères d’influence»…
Les députés européens – dont hélas des Français n’étant pas tous du Rassemblement national - ayant signé ce texte ont ainsi escamoté l’Anschluss de l’Autriche par le Reich en février 1938, l’occupation des Sudètes tchécoslovaques abandonnés en octobre 1938 à Hitler lors de la Conférence de Munich par la France et la Grande-Bretagne, le démembrement de la Tchécoslovaquie et l’annexion au Reich de la Bohême-Moravie en mars 1939, mais aussi les agressions italiennes contre l’Ethiopie en octobre 1935 et contre l’Albanie en avril 1939, du Japon contre la Chine en 1937, tous événements intervenus avant la signature du Pacte germano-soviétique… Pensent-ils que ces événements n’auraient aucun rapport avec la Seconde Guerre mondiale ? Si tel était le cas, ce serait plus que navrant, affligeant !
Ce texte du Parlement européen du 19 septembre 2019 constitue de fait un véritable manifeste d’écriture révisionniste de l’Histoire, qui a soulevé dans la plupart des pays de l’Union Européenne l’indignation non seulement des anciens combattants contre le nazisme et le fascisme, mais aussi celle de femmes et d’hommes de diverses sensibilités de toutes générations soucieux de vérité historique, de ne pas voir banalisée la spécificité génocidaire du nazisme en la diluant dans le concept de totalitarisme, d’élus de toutes tendances démocratiques ainsi que de très nombreux historiens spécialistes de la Seconde Guerre mondiale.
La «Fédération Internationale des Résistants» («F.I.R.»), qui rassemble 38 associations d’anciens Résistants et de passeurs de mémoire des valeurs et combats de la Résistance – dont l’ANACR - de 24 pays européens et Israël, a publié le 24 septembre dernier à propos de cette Résolution du Parlement européen la déclaration suivante, à laquelle l’ANACR – qui réitère sa condamnation du 1er février 2006 - s’associe pleinement : «La FIR et ses fédérations membres ne peuvent approuver cette résolution en aucune façon. Le texte de la déclaration [du Parlement européen] n'indique pas l'avenir de l'Europe, mais constitue un retour idéologique aux pires moments de la guerre froide… »
L’ANACR
Le 15 novembre 2019
L' ANACR-Corrèze en Assemblée Générale à Favars le 20 octobre 2019.
Le comité de la Corrèze de l'Association Nationale des Anciens Combattants et Amis de la Résistance, a tenu son Assemblée Générale annuelle dans la nouvelle salle polyvalente de Favars, en présence de M. Venceslas Bubenicek, Directeur de Cabinet représentant M. Frédéric Veau Préfet de la Corrèze, M . Jean-Jacques Lauga, Conseiller départemental représentant M. Pascal Coste Président du Conseil Départemental, M. Michel Defaye président départemental de l'UFAC, de nombreux Conseillers départementaux et Maires, de représentants de l'ARAC, de la FNACA, de la FNDIRP, de plus de 120 Résistants et Amis de la Résistance. M. Christophe Jerretie, Député, M. Daniel Chasseing, Sénateur, M. Xavier Kompa Directeur départemental de l'ONAC-VG, notamment, étaient excusés.
Après une minute de recueillement en hommage aux disparus de l'ANACR-Corrèze, l'accueil de M.Jean Bournazel, co-président du comité intercommunal de Saint-Mexant et M. Bernard Jauvion Maire de Favars, Bernard Delaunay, co-président départemental, donnait lecture, en hommage au Président Jacques Chirac, d'un message qu'il avait adressé à L'ANACR lors de son congrès national de Limoges en 2006 . Message dans lequel il rendait hommage à l'engagement des Résistants pour rétablir la démocratie de 1940 à 1945 et à l'ANACR pour son travail de mémoire et de civisme.
Dans les différents rapports l'accent était mis sur la défense des valeurs de solidarité, de fraternité, d'humanisme, de justice sociale, de paix du Conseil national de la Résistance, sur la nécessité de transmettre ces valeurs à la jeunesse, notamment à travers les Concours National et départemental de la Résistance et de la Déportation. Accent mis aussi sur la nécessaire vigilance de tous, vis à vis des déformations de l'Histoire , des négationnismes, de la résurgence des valeurs pétainistes nationalistes, de l'extrême -droite : xénophobie, antisémitisme, racisme, démagogie, dont il faut se souvenir qu'elles avaient porté Hitler au pouvoir en 1933, avec les conséquences désastreuses que l'on connaît. Une résolution finale en forme de synthèse était ainsi adoptée à l'unanimité (texte joint ci-après).
Mme Anne-Marie Montaudon, vice-présidente nationale, délivrait le message du Bureau national de l'ANACR, qui saluait le 1er comité départemental de France, rappelait le pluralisme de l'association, la nécessaire référence aux valeurs du CNR pour garantir la pérennité du modèle social français, et dénonçait la dernière résolution du Parlement européen, falsifiant l'Histoire des causes de la Seconde Guerre mondiale.
Les représentants de l'Etat, du Département et de l'UFAC saluaient le dynamisme et l'action de l'ANACR et l'assuraient de tout leur soutien, avant de prendre part aux cérémonies patriotiques au square du 27 mai 1943 et devant le monument aux morts de la commune par un dépôt de gerbes entre les averses.
Un repas de 108 convives clôturait cette matinée dans la salle polyvalente, animé par le groupe folklorique « Les Vergnassous » et l'atelier choral « Retour ô 35 choeurs » de Peuple et Culture-Tulle, qui ont ravi l'assistance reprenant en chœur le Chant des partisans, avant de se séparer et de se donner rendez-vous à Argentat pour le Congrès départemental 2020.
Résolution de l'Assemblée générale départementale de l'ANACR-Corrèze. Favars 20 octobre 2019
L'Assemblée générale départementale de l'ANACR- Corrèze, réunie à Favars le 20 octobre 2019, réaffirme les résolutions élaborées et adoptées lors des congrès d'Argentat en 2014 et Allassac en 2017, et à l'assemblée générale de Treignac l'an dernier. Elles vont guider notre action jusqu'au prochain congrès départemental, de nouveau à Argentat, et au Congrès National de Troyes en 2020, à savoir :
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La défense des intérêts matériels et moraux des Anciens Combattants de la Résistance et de leurs familles, en particulier en demandant que la Légion d'Honneur soit attribuée au plus tôt à celles et ceux qui se sont battus, de 1940 à 1945 pour la libération de la France et le rétablissement de la République.
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La transmission aux jeunes générations de la Mémoire, de l'Histoire des Résistants et des valeurs pour lesquelles ils ont combattu, exprimées par le programme du Conseil National de la Résistance, en particulier à l'occasion du Concours National de la Résistance et de la Déportation et sa déclinaison départementale dans l'enseignement du 1er degré.
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Le rappel historique des causes de l'avènement du fascisme et du nazisme en Europe dans les années 1920-1930, les réalités de ces idéologies au pouvoir et leurs conséquences tragiques jusqu'en 1945, afin d'éveiller les consciences des jeunes générations et leur éviter d'avoir à revivre les privations de libertés, les discriminations, la répression, mises en place en France de 1940 à 1944 par la « Révolution Nationale » du traître Pétain.
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L'alerte auprès de nos élus démocrates, à l'égard des abandons contemporains des conquêtes sociales et démocratiques du CNR, qui accroissent la misère sociale, conduisant ses victimes à la violence et à se tourner vers les discours démagogiques de l'extrême-droite héritière de « Vichy ».
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Le refus de la violence d'où qu'elle vienne.
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La vigilance face aux falsifications et l'instrumentalisation de l'histoire, au négationnisme, à tous les fanatismes, au racisme, à l'intolérance, qui menacent notre démocratie et la paix.
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Le développement, la promotion à travers toutes les formes d'expression : commémorations, journal, livres, films, DVD, expositions, conférences, internet... de l'esprit civique, des valeurs de solidarité et de fraternité qui doivent constituer le socle de notre vie sociale.
En outre, l'ANACR-Corrèze a été informée par la FNDIRP (Fédération Nationale des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes), d’une résolution du Parlement européen portant sur «l’importance de la mémoire européenne pour l’avenir de l’Europe », ce qui ne peut être contesté. Mais cette résolution prétend que l’origine de la seconde guerre mondiale se trouverait dans le Pacte Germano-Soviétique.
Cette interprétation de l’Histoire, affirmée pour préserver la susceptibilité des diverses composantes de l’Union Européenne, est une forme de négationnisme qui prétend affranchir les nations d’aujourd’hui de leurs responsabilités passées. Il est bien établi que cette guerre a eu pour causes essentielles la montée des fascismes européens à partir des années 1920 (Mussolini en Italie) et 1930 (Franco en Espagne) , les effets désastreux de la crise boursière et économique de 1929, le développement du nazisme dans une Allemagne humiliée en 1918, puis la complaisance coupable des démocraties occidentales vis à vis d’Hitler.
Cette lâcheté, qui fut en particulier celle de la Grande-Bretagne et de la France, sera concrétisée par les accords de Munich. Le Pacte germano-soviétique fut la conséquence de ces accords, et W. Churchill comme C. Attlee l’avaient bien compris et exprimé. C’est le nazisme allemand qui, avec l’aide entre autres de Pétain et de ses soutiens français, commit l’extermination des Juifs d’Europe et les massacres tels ceux de Tulle et d’Oradour-sur-Glane.
Ne pouvant compter pour rien les 20 millions de soviétiques victimes de la folie hitlérienne, l’ANACR Corrèze se joint à la FNDIRP pour condamner ce déni de l’Histoire que constitue la résolution du Parlement européen.
Il n’est guère habituel d’évoquer la sortie d’un album de chansons dans nos publications essentiellement consacrées à la Résistance. Cependant, le dernier disque CD de Jean Alambre « Le Massacre des primevères » va faire exception car il présente une particularité qui ne peut laisser indifférents celles et ceux qui sont sensibles à l’Histoire de la Résistance limousine, du Maquis corrézien en particulier. On se souvient de la prestation de Jean Alambre
et de ses musiciens sur la scène de la salle des Fêtes de Treignac à l’occasion de notre congrès départemental, en octobre 2018. Jean, né au lendemain du second conflit mondial, fut un enfant et un adolescent imprégné des récits de ses parents, de sa mère notamment réfugiée à Affieux où se déroulèrent de tragiques événements. Très jeune, Jean Alambre commença à écrire des chansons, dont l’une d’entre elles a pour titre « Le Maquis corrézien ». Avec sa guitare en bandoulière, Jean, durant ses vacances scolaires passées à Affieux, partait sur sa mobylette chanter sa chanson hommage au « Maquis », à la veillée, dans la lueur des flammes des « cantous ». Aujourd’hui, Jean nous la chante enfin sur son dernier CD enregistré en avril 2019. Un demi-siècle s’est écoulé depuis ce temps, mais la chanson n’a pris aucune ride et son auteur l’interprète toujours avec la même émotion, la même chaleur. Ce n’est pas un hasard s’il est membre de l’ANACR, notre association au sein de laquelle il veut contribuer, à sa manière artistique, à ce que ne s’éteigne jamais dans la mémoire collective le souvenir de ceux qui furent le plus glorieux des remparts contre le nazisme. Par ces temps où les relents d’idées sombres planent sur l’Europe et le monde, nous ne pouvons que recommander à nos amis de l’ANACR de découvrir « Le Massacre des primevères » de Jean Alambre (15€). Pour se procurer cet album audio, des bons de commande sont disponibles auprès de Jean-Pierre Bort, à Madranges.
Les enseignants des classes de CM1-CM2 des écoles primaires publiques et privées sous contrat, peuvent d’ores et déjà préparer ce concours pour leurs élèves, en consultant le site du CNRD. L’information paraîtra officiellement sur la lettre hebdomadaire de la Direction académique de la Corrèze, à la rentrée de septembre 2019, ainsi que la circulaire du DASEN lançant le concours et précisant son organisation.
Accueil des participants : 9h30
Thèmes abordés en lien avec l'actualité de crise sociale et morale rappelant les années 1930 en France et du concours National de la Résistance 2019 sur les répressions vichystes et nazies dans notre région de 1940 à 1944.
10h Thème 1 : l'actualité des valeurs du programme du Conseil National de la Résistance « Les Jours heureux ».
Rediffusion du film-témoignage de Robert Chambeiron, Secrétaire Général adjoint du CNR, ancien président de l'ANACR
La genèse du CNR et de son programme. (55 mn)
Communication historique de Bernard Delaunay, introductive à l'analyse du témoignage et à la discussion.
12h 15, repas rapide
14h Thème 2: la répression vichyste et nazie à Ussel, Tulle et Oradour-sur-Glane , bilan des répressions en Corrèze.
Film : la tragédie du 10 juin 1944 à Ussel (20 mn) discussion.
Intervention de Théo Soulat : la libération d'Ussel le 17 août 1944 (15 mn), discussion
Intervention de Bernard Delaunay : l'état des recherches sur la répression en Corrèze,
Présentation du CD de l’école de Palisse sur Jean Lhomond, primé au CDRD 1er degré 2018
Discussion et conclusion de la journée.
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INSCRIPTION AU REPAS
Madame, Monsieur……………………………
participera au repas amical d’un montant de 13 euros qui sera servi à 12.15 heures au restaurant Le Marmontel (à proximité de la salle)
Nombre de participants……..….
ci-joint chèque de 13 € x ….. = ……………..
à l’ordre de : comité départemental ANACR CORREZE
A………………………….le…………………
Signature :
chèque et coupon-réponse à renvoyer avant le 11 mai à :
FOCH Jean-Pierre. 24 avenue des 3 Astronautes.19360. Malemort
Votre participation au repas sera prise en compte uniquement à réception du chèque.
Depuis que l’extrême-droite a été portée au début des années 1970 sur les fonts baptismaux par les héritiers directs des fascistes et collaborateurs de la période noire de l’Occupation de notre pays, le discours raciste a connu une expansion à la mesure du développement de son influence électorale. D’autant plus que d’autres forces politiques, par conviction ou surenchère démagogique à visée électorale, en ont repris les thèmes, contribuant ainsi à la diffusion du poison.
Les immigrés ont été ces dernières décennies constamment visés par ce discours raciste et xénophobe, un discours qui a pris ces dernières années une ampleur et une virulence inégalées alors que se développaient d’importants mouvements migratoires de populations fuyant la misère, la répression, la guerre. En ont été la cible des immigrés venus d’Afrique Noire, des Arabes et Kurdes du Proche-Orient et du Maghreb, d’Asie du Sud mais aussi des Roms venus d’Europe centrale, orientale et balkanique.
Depuis ces dernières années a resurgi, en s’appuyant de manière contemporaine sur la crise sociale, la dégradation des conditions de vie de la population de notre pays et sur le contexte du conflit du Proche-Orient, un discours raciste, puisant ses racines dans l’antisémitisme de l’Affaire Dreyfus, des ligues fascistes de l’entre-deux guerres et du régime pétainiste, et qui, reprenant les poncifs les plus éculés faisant de tous les Juifs des gens riches, les désigne comme les véritables détenteurs du pouvoir économique et les manipulateurs complotistes du pouvoir politique, les solidarise indistinctement avec la politique d’Israël au Proche-Orient notamment dans sa négation des droits nationaux du peuple palestinien.
Ce discours raciste anti-Juifs, antisémite, est une falsification intolérable de la réalité dans ses dimensions historiques, sociologiques, politiques, il a hélas déjà tué dans notre pays. Ces crimes odieux, qu’illustre le sort tragique d’Ilan Halimi, des enfants de l’école juive de Toulouse, de Sarah Halimi et Mireille Knoll, dont les auteurs et complices doivent être le plus sévèrement punis, quelles que soient leurs motivations, auxquelles aucune perversion de raisonnement ne peut apporter la moindre justification, doivent cesser ; il faut les condamner avec la plus grande énergie et manifester la plus grande vigilance à l’encontre des discours et actes antisémites, particulièrement dans un pays comme le nôtre où, dans un passé pas si lointain, ils ont fait des dizaines de milliers de victimes.
Le combat contre l’antisémitisme, contre tous les racismes et la xénophobie, doit être une préoccupation de tous, en premier lieu des pouvoirs publics, des médias et du système éducatif. A l’ignorance et aux préjugés tenaces il faut opposer la connaissance. Ainsi, la communauté juive est, comme d’autres, une composante fondatrice du peuple français depuis le haut-Moyen âge, et il est inacceptable que quiconque, quelle que soit son idéologie, prétende que les Juifs ne sont pas des Français comme les autres et dise que leur place serait ailleurs que dans leur pays.
L’ANACR est porteuse de la mémoire des combats de la Résistance, qui rassembla dans ses rangs des femmes et des hommes qui croyaient au ciel dans la diversité de leurs religions ou qui n’y croyaient pas, qui étaient Français de naissance ou immigrés, naturalisés ou non, mais qui partageaient le même idéal antifasciste, démocratique, humaniste et antiraciste. Ce combat reste aujourd’hui pleinement le sien.
L’ANACR
Le 18 février 2019
L'ANACR-Corrèze en assemblée à Treignac : « Fidélité aux valeurs de la Résistance »
L'Assemblée Générale de l'ANACR-Corrèze s'est tenue le dimanche 7 octobre à la salle des fêtes de Treignac.
Après un accueil chaleureux avec café, jus de fruits et viennoiseries, Jean-Pierre Bort, président du comité ANACR de Treignac ouvrait la séance par une minute de silence en hommage aux Résistants et Amis de la Résistance disparus depuis un an. M. Gérard Coignac Maire de Treignac, M. Philippe Jenty Président de la Com-Com, accueillaient ensuite la centaine de participants. La direction nationale de l'ANACR était représentée par M. Jean-Paul Bedoin, secrétaire Général adjoint national, président du comité de Dordogne.
Les 104 adhérents présents, auxquels il fallait ajouter plus de 140 pouvoirs, représentant plus de 700 adhérents, adoptaient après discussion, à l'unanimité, les rapports et la résolution finale mettant l'accent sur le rôle de passeurs de Mémoire des Amis de la Résistance et leur fidélité aux valeurs du Conseil National de la Résistance. Ils étaient présentés successivement par le co-président Bernard Delaunay, la vice-présidente Marie-Jo Pivier, le trésorier départemental Jean-Pierre Foch, le vice-président François Bretin.
Cette résolution constitue « la feuille de route » de l'action civique, historique, patriotique de l'ANACR pour 2019 :
« L'ANACR-Corrèze, réunie en Assemblée Générale départementale à Treignac le 7 octobre 2018, réitère les objectifs fixés par les résolutions du Congrès départemental d'Allassac et le Congrès National de Dax en octobre 2017, dans le respect de son pluralisme et de la liberté de conscience de chacun de ses membres.
A savoir :
• La défense des intérêts moraux et matériels des Résistants et de leurs ayant-droits. Elle demande l'attribution d'urgence, plus que légitime, de la Légion d'Honneur aux derniers Résistants titulaires de la carte de Combattant Volontaire de la Résistance (CVR).
• La défense et la promotion des valeurs humanistes et progressistes exprimées par le Conseil National de la Résistance afin de contribuer à préserver la cohésion nationale, la solidarité, les droits humains dans notre pays.
• L'éveil des consciences par le rappel des causes, des conséquences, de l'Histoire de la Seconde Guerre mondiale. En premier lieu dans notre engagement aux côtés de l'Education Nationale pour l'organisation du Concours National de la Résistance et de la Déportation (CNRD) et celle du concours départemental des écoles primaires en Corrèze. En second lieu à travers tous les moyens modernes de communication à sa disposition, son journal Résistance-Corrèze et son site internet ANACR-Corrèze. Cela implique la dénonciation des résurgences du fascisme, du négationnisme, de la banalisation du discours raciste, xénophobe, nationaliste, d'une extrême-droite se disant « patriote », ainsi que des mécanismes qui ont conduit à cette situation.
• Le soutien aux autorités de l'Etat pour assurer notre sécurité face au terrorisme, mais aussi dans ce contexte, la préservation de nos libertés fondamentales constitutionnelles.
• La présence de ses membres, de ses porte-drapeaux et des jeunes des établissements scolaires, si possible, aux cérémonies patriotiques en hommage aux « Morts pour la France », aux commémorations des grandes dates et des drames de la Résistance et de la Déportation et lors de la fête nationale.
Ainsi sera respectée la volonté des Résistants de transmettre leur Mémoire et les valeurs qu'ils portaient, pour bâtir un monde de Liberté, d'Egalité, de Fraternité et de paix ».
A 11h15, le Délégué National Jean-Paul Bedoin délivrait le message de la Direction Nationale de l'ANACR à l'Assemblée et aux personnalités invitées : M. Michel Defaye, Président départemental de l'UFAC, Mme Hélène Rome, Vice-présidente du Conseil Départemental, M. Daniel Chasseing sénateur, M. Christophe Jerretie, Député, M. Jean-Paul Vicat, sous-préfet de Brive représentant M. Frédéric Veau Préfet de la Corrèze. Ce message réaffirmait le pluralisme de l'ANACR, les valeurs de démocratie, de solidarité, de tolérance, de respect de la personne humaine, de paix du CNR, dont les mesures économiques et sociales progressistes qu'il préconisait constituent encore le socle de notre protection sociale. Il déplorait leur régression dans la société actuelle, à mettre en relation avec la résurgence des fascismes en Europe et en France, le combat devant continuer contre les discours de haine, de racisme, de xénophobie, d'antisémitisme de l'extrême droite. Il s'y ajoute désormais celui de la défense de notre démocratie face au terrorisme et aux fanatismes religieux que l'on croyait d'un autre âge.
L'une après l'autre, les personnalités soulignaient l'importance de l'action de l'ANACR et lui apportaient leur soutien. M. le Sénateur Daniel Chasseing déclarant « souscrire totalement » à la résolution que venait d’adopter l'Assemblée, M. le Sous-préfet félicitant l'ANACR-Corrèze, notamment pour son implication totale dans le Concours National de la Résistance et de la Déportation, y compris l'organisation de celui des écoles primaires, pour la convention signée avec le Collège Clémenceau de Tulle, les communes de Clergoux et Saint-Pardoux la Croisille, et l'association Peuple et Culture de Tulle, pour l'exposition Poètes et artistes de la Résistance autour du 27 mai à Tulle... Tous prodiguaient leurs encouragements à l'ANACR à poursuivre ce travail de Mémoire et d'Histoire afin d'éveiller les consciences.
Une cérémonie patriotique avec dépôt de gerbes au monument aux morts par le Maire de Treignac, les personnalités et les comités départemental et local de l'ANACR clôturait les travaux de cette assemblée.
Après un vin d'honneur offert par la municipalité de Treignac, un repas convivial à la salle des fêtes se terminait par un vibrant Chant des Partisans, accompagné magnifiquement par le « troubadour » local Jean Alambre. Une collecte pour le Bleuet de France marquait la solidarité de l'ANACR envers les victimes françaises des différents conflits et leurs familles.
Direction des Services départementaux de l’Éducation Nationale de la Corrèze
CONCOURS DÉPARTEMENTAL
de la RÉSISTANCE et de la DÉPORTATION 2019
1er degré
Thème du concours national 2018-2019
"Répressions et déportations en France et en Europe, 1939-1945. Espaces et histoire".
Sujets adaptés aux classes des écoles primaires
* 1ere catégorie : travaux collectifs
La Corrèze et le Limousin, terres de Résistance de 1940 à 1944, ont subi la répression des forces de l'Etat français de Pétain et des troupes d'occupation nazies. De nombreuses stèles et plaques en témoignent, où sont inscrits les noms des victimes de cette répression, fusillés, pendus, déportés, d'autres ont été arrêtés, internés, torturés...
Vous retracerez l'histoire de certaines de ces victimes de votre commune ou des alentours, en vous appuyant sur vos leçons d'Histoire, vos lectures, les témoignages que vous aurez pu recueillir. Vous réaliserez une œuvre de votre choix ou un dossier illustrant cette ou ces histoires.
* 2eme catégorie : travaux individuels
Outre une participation éventuelle à un travail collectif, vous réaliserez une œuvre personnelle : texte en prose ou poème, dessin, peinture, collage, objet... présentant un ou plusieurs exemples des répressions menées par les autorités françaises de Vichy ou les forces d'occupation nazies, contre les Résistants ou les populations civiles en Corrèze entre 1940 et 1944.
Consignes :
Les professeurs des écoles volontaires devront se faire connaître dès que possible à la Direction des Services de l’Education Nationale de la Corrèze –division des Ecoles et des Etablissements, au plus tard en janvier 2019.
Des références documentaires seront communiquées à ceux qui le souhaiteraient en s’adressant aux personnes ci-dessous.
Les modalités de réalisation des deux catégories de travaux sont laissées à l’appréciation des enseignants.
Ces travaux doivent parvenir à la Direction des Services départementaux de l’Education Nationale de la Corrèze – division des Ecoles et des Etablissements, pour le 29 avril 2019.
Renseigner sur une feuille détachée: école, nom, prénom, classe des candidats individuels et des groupes.
Le jury, composé des Inspecteurs de l’Education Nationale (IEN) des secteurs concernés et des responsables locaux et départementaux de l’ANACR, délibèrera et classera les travaux selon les critères suivants :
1) Pertinence, respect du sujet proposé
2) Contenu du message
3) Qualité de la rédaction, du graphisme ou de la production audio-visuelle
4) Qualité de la présentation générale
Les résultats seront communiqués aux enseignants par la Direction Académique pour une remise des prix aux lauréats dans chaque école participante, en présence de représentants du jury, de Madame ou Monsieur le Maire de la commune, des parents d’élèves, des autorités locales ou départementales invitées.
La date de remise des prix sera fixée en accord avec l’enseignant, l’I.E.N et l’ANACR qui diffusera l’information aux élus.
Pour toutes informations complémentaires veuillez prendre contact avec l’ANACR-Corrèze qui transmettra, en utilisant le formulaire de contact de ce site