Nouvelles
CEREMONIES 2024
organisées par la ville de Brive
- Mardi 19 mars, 18 heures 30, Monument de la Victoire, square de la Légion d’Honneur : « Journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc ». (N.B : Cérémonie instituée par loi n°2012-1361 du 6 décembre 2012)
- Dimanche 28 avril, 9 heures 15, stèle square des Justes, 10 heures, stèle de la place du 15 août 1944, 11 heures, Office religieux, Collégiale Saint Martin : « Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation » (79ème anniversaire de la libération des camps de concentration et fin de la Shoah)
- Mercredi 8 mai, 9 heures 15, Monument de la Victoire, square de la Légion d’Honneur, 9 heures 30, Office religieux, Collégiale Saint Martin, 11 heures, stèle de la place du 15 août 1944 : « Victoire du 8 mai 1945 », (79ème anniversaire)
- Lundi 27 mai, 18 heures 30, stèle de la place du 15 août 1944 : « Journée Nationale de la Résistance », (81ème anniversaire de la création du Conseil National de la Résistance) (N.B : Cérémonie instaurée par loi n°2013-642 du 19 juillet 2013)
- Mardi 18 juin, 18 heures 30, stèle de la place du 15 août 1944 : « Journée Nationale commémorative de l’Appel historique du Général de Gaulle, le 18 juin 1940, à refuser la défaite et à poursuivre le combat contre l’ennemi » (84ème anniversaire)
- Dimanche 14 juillet, 10 heures 15, Esplanade Bernard Murat (horaire et lieu à confirmer) « Fête Nationale »
- Jeudi 15 août, 8 heures, stèle Docteur François Labrousse, lycée d’Arsonval, 8 heures 15, stèle Guédin Vaujour, Trois Provinces, 8 heures 45, plaque de l’Esplanade des Frères Malraux, parvis de la gare SNCF, 9 heures, stèle de la gare SNCF, hall de la gare, 9 heures 15, stèle du square des Justes, angle du boulevard Docteur Marbeau, rues Dumyrat et Sœur Sophie Maillard, 9 heures 30, stèle Edmond Michelet, place de la Liberté, 9 heures 45, plaque Farro, rue Lieutenant-colonel Farro, 10 heures, Office religieux, Collégiale Saint Martin, 10 heures 30, stèle Cariven, pont Cardinal, 11 heures 20, stèle de la place du 15 août 1944 : « 80ème anniversaire de la Libération de Brive par la Résistance ».
- Mercredi 9 octobre, 17 heures 30, stèle Edmond Michelet, place de la Liberté (organisé par le Centre d’Etudes et Musée Edmond Michelet) : « 54ème anniversaire de la mort d’Edmond Michelet »
- Vendredi 1er novembre, 10 heures 30, stèle du cimetière d’Estavel, rue Georges Braque, 11 heures, stèles du cimetière Thiers, avenue Georges Pompidou : « Toussaint »
- Samedi 9 novembre, 18 heures 30, stèle de la place du 15 août 1944 : « 54ème anniversaire de la mort du Général de Gaulle »
- Lundi 11 novembre, 9 heures 30, Office religieux, Collégiale Saint Martin, 10 heures 55, stèle du 11 novembre 1942, avenue Maréchal Leclerc, 11 heures, Monument de la Victoire, square de la Légion d’Honneur : « Commémoration de l’Armistice du 11 novembre 1918 » (106ème anniversaire)
- Jeudi 5 décembre, 11 heures, Monument de la Victoire, square de la Légion d’Honneur : « Journée Nationale d’hommage aux Morts pour la France pendant la guerre d’Algérie et les combats du Maroc et de la Tunisie »
Voeux 2024
L'ANACR-Corrèze, souhaite à nos amis visiteurs le meilleur pour cette nouvelle année, fidélité aux valeurs de la Résistance :
solidarité, fraternité, civisme, défense des droits humains, des libertés et de la paix .
La remarquable fresque réalisée par les élèves de l'école de Favars pour le Concours départemental de la Résistance et de la Déportation illustre l'engagement des Résistants pour la défense de ces valeurs, repères essentiels pour la jeunesse d'aujoud'hui.
POUR UNE PAIX JUSTE AU PROCHE-ORIENT
Le 7 octobre, la meurtrière attaque menée par le Hamas contre des camps militaires et des kibboutz du sud d’Israël, y tuant des militaires et y assassinant - parfois de manière particulièrement barbare - des centaines de civils, hommes, femmes, enfants et vieillards, et en prenant en nombre des otages, a initié le dernier épisode d’un conflit vieux de plusieurs décennies.
Il y a 75 ans, dans la Palestine peuplée selon les appellations d’alors de 66% d’Arabes et de 34 % de Juifs, l’ONU décida le 29 novembre 1947 d’y créer un Etat juif (sur 47% du territoire), un Etat arabe (45,53%) et une zone internationale autour de Jérusalem. Les organisations juives acceptèrent le plan et proclamèrent la naissance de l’Etat d’Israël le 14 mai 1948, les Palestiniens et les Pays arabes le refusèrent et entrèrent en guerre contre Israël ; lequel, sa supériorité militaire tactique et technologique lui ayant donné la victoire, prit le contrôle de… 77% du territoire de la Palestine ! L’Etat arabe palestinien ne vit pas le jour…
Plusieurs centaines de milliers de Palestiniens furent chassés alors de leurs terres et de leurs maisons, notamment par des massacres et la crainte qu’ils inspirèrent, et allèrent s’entasser dans des camps de réfugiés à Gaza, en Cisjordanie, en Jordanie, au Liban, en Syrie. Où viendront les rejoindre en 1967 ceux qui, parallèlement à celle du Sinaï égyptien jusqu’aux rives du canal de Suez, et à celle du Golan syrien, fuiront, à l’issue de la «Guerre des Six jours», l’occupation de la Cisjordanie et de Gaza par les forces israéliennes, militairement victorieuses ; comme elles le furent toujours depuis 1948 et jusqu’à aujourd’hui dans tous les conflits opposant Israël aux Pays arabes et aux organisations nationalistes palestiniennes.
Comme cela avait déjà été le cas en 1956, quand, se joignant aux agresseurs britanniques et français contre l’Egypte venant de nationaliser le canal de Suez, Tsahal, l’Armée d’Israël, en avait à travers le Sinaï atteint les rives, ne stoppant sa participation à l’agression que sous la pression conjointe américano-soviétique. Comme ce sera le cas à nouveau en octobre 1973, à l’issue de la Guerre dite «du Kippour» après qu’une contre-offensive ayant permis à nouveau à Tsahal de franchir le canal de Suez, celle-ci ne dut s’arrêter que sous la pression américaine, à… 101km de la capitale égyptienne, le Caire ! Sur le Golan, l’arrêt de la contre-offensive de Tsahal, à… 40 km de Damas, la capitale syrienne, fut imposé par le Conseil de sécurité de l’ONU.
Et, en juin 1982, dans la continuité de son opération «Paix en Galilée» l’ayant conduit à pénétrer au sud du Liban, Tsahal poursuivit son invasion, entrant dans Beyrouth, la capitale libanaise, y couvrant un massacre par ses alliés des milices chrétiennes de milliers de réfugiés palestiniens dans les Camps de Sabra et Chatila ; Tsahal ne rapatriera en Israël l’essentiel de ses troupes qu’en 1984, certaines restant d’ailleurs au Liban-sud jusqu’en 2000.
Depuis 75 ans en effet, au-delà de diatribes hystériques heureusement impuissantes émanant de Palestiniens ayant appelé à «jeter les Juifs à la mer», diatribes que les dirigeants israéliens et leurs soutiens y compris médiatiques ne manquent jamais de rappeler pour justifier les opérations militaires menées par Israël, le problème n’a jamais été celui - plus que virtuel, inatteignable au vu des rapports de force et des réalités stratégiques - de la destruction d’Israël. Mais au contraire, celui qui est récurrent et très concret, est la non-construction de l’Etat palestinien pourtant prévu par l’ONU, que la colonisation israélienne de toute la Cisjordanie, qui se poursuit - certains ambitionnant de pousser les Palestiniens au-delà du Jourdain ou dans le Sinaï - empêche d’être mis en place. Ce qui s’oppose à la solution à deux Etats, Israël et Palestine, et ne peut que générer à terme de nouveaux conflits, de nouveaux drames comme celui que nous connaissons actuellement.
Notre condamnation des crimes barbares commis dans le sud d’Israël le 7 octobre 2023 sur des civils israéliens par des terroristes du Hamas en motocyclettes, parapentes et 4x4Toyota, qui firent plus de 1200 victimes, ainsi que des tirs à l’aveugle de roquettes sur les villes israéliennes, est totale. Comme est totale notre condamnation des crimes de masse commis depuis près de deux mois par les unités régulières de Tsahal dotées de blindés lourds Merkava, de canons automoteurs de 155 à 203mm, d’avions F15 et F16, de corvettes et frégates Saar, qui ont déjà broyé indistinctement sous leurs bombes, missiles et obus plusieurs dizaines de milliers de civils Palestiniens de la Bande de Gaza, hommes, femmes, vieillards, enfants et bébés, tués ou gravement blessés, en ravageant des dizaines de milliers d’habitations civiles, d’équipements sanitaires, scolaires, culturels, énergétiques, d’approvisionnement alimentaire…
Comme nous condamnons aussi les crimes commis contre les civils palestiniens de Cisjordanie depuis plusieurs décennies, et jusqu’à aujourd’hui de manière renforcée à la faveur des événements de Gaza, par Tsahal et ses supplétifs colons, lesquels - fut-ce en utilisant leurs propres enfants comme «boucliers humains» pour couvrir leur prédation colonisatrice - ne sauraient prétendre par là-même au statut de «civils» dans les territoires occupés illégalement par Israël en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, afin de continuer à y voler les maisons et les terres des Palestiniens, en en faisant de nouveaux réfugiés ; ce qui, si cela se poursuivait, ne pourra que susciter à terme une nouvelle «intifada».
Notre pays, la France, patrie des Droits de l’homme, doit tout faire pour arrêter le massacre des populations civiles, pour que les criminels de guerre, qu’ils soient palestiniens ou israéliens, soient arrêtés et déférés devant la Justice internationale compétente, afin d’y être sanctionnés de façon conséquente. Ce qui implique aussi que notre pays ne saurait s’aligner de manière unilatérale comme trop souvent sur les discours médiatiquement hégémoniques mettant en avant le seul droit d’Israël à se défendre pour assurer son existence nationale, en occultant pour ce faire le droit des Palestiniens à faire de même pour assurer la leur dans un Etat dont la co-légitimité a été, conjointement à celle d’Israël, affirmée par l’ONU dès 1947 et dont la concrétisation reste à imposer ; ce à quoi notre pays, membre permanent du Conseil de sécurité, se doit de contribuer à ce qu’elle le soit au plus tôt. Ce qui implique en premier lieu un cessez-le-feu immédiat et durable à Gaza, permettant de plus le ravitaillement alimentaire et sanitaire d’urgence de sa population martyre.
Réaffirmons en cette fin 2023 qu’une Paix - juste - au Proche-Orient ne peut, pour être durable, que passer par la création de l’Etat Palestinien à côté de celui d’Israël, les frontières des deux Etats étant reconnues et garanties internationalement. Elle est une exigence des peuples !
L’ANACR
Le 7 décembre 2023
Deux nouveaux panneaux mémoriels du chemin de la Résistance du Plateau des Etangs,
ont été inaugurés le 1er octobre 2023 place de la Mairie de Saint-Pardoux la Croisille,
en présence de Monsieur le Préfet de la Corrèze.
Le Château du Theil, dans l'organisation des parachutages.
les parachutages Alliés de 1943-44, et leurs principaux acteurs sur le terrain.
Compte rendu de notre Assemblée Générale d'Ussel
le 29 octobre 2023
Notre Assemblée Générale départementale 2023 s'est tenue dans l'amphithéâtre de la salle multimodale d'Ussel en présence de M. Etienne Desplanques, Préfet de la Corrèze, Mme Catherine Merckx Sous-préfète d'Ussel, M. Francis Dubois Député, M. Daniel Chasseing Sénateur, M. Christophe Arfeuillère Maire d'Ussel, vice-président du Conseil départemental, M. Xavier Kompa Directeur de l'ODACVG, Mme Marie-Josée Cappoen Présidente de l'ARAC de la Corrèze.
A l'ouverture de nos travaux à 10 h, devant une belle assistance, la tribune était composée de notre Président, nos Vice- présidents
et du maître de cérémonie Jean-Louis Lascaux.
Après une minute de silence en hommage aux Résistants et Amis qui nous ont quittés depuis octobre 2022, Théo Soulat présentait le mot de bienvenue du comité d'Ussel. Le rapport moral présenté par Bernard Delaunay, le rapport d'activités par Marie-Jo Pivier, le rapport financier par Jean-Pierre Foch, étaient adoptés à l'unanimité. François Remond complétait le rapport d'activités concernant les cérémonies du mois d'août à Egletons et Chamalot.
Après la discussion, François Bretin présentait le projet de résolution, adopté à l'unanimité (texte ci-après faisant la synthèse de nos débats).
A partir de 11h, nous avons accueilli les personnalités, invitées à prendre place à la tribune. Jean-Pierre Bort, membre du Conseil national, excusait l'absence de notre Présidente nationale, Anne-Marie Montaudon, souffrante et présentait le message de la direction nationale. Puis tour à tour, nos invités nous prodiguaient leurs encouragements à poursuivre notre travail de mémoire et d'histoire de la Résistance, qui plus est face aux journalistes qui ont dénigré la Résistance en instrumentalisant les déclarations d'Edmond Réveil et en s'affranchissant de la vérité historique bien connue de la guerre en juin 1944 en Corrèze.
Monsieur le Préfet clôturait ces interventions en s’associant à ces encouragements et remerciait l'ANACR-Corrèze d'avoir été présente à ses côtés dans sa mission de faire rechercher les corps des soldats allemands enterrés dans les bois de Meymac en juin 1944, afin éventuellement de les restituer à leurs familles, le processus devant se poursuivre d'ici la fin de l'année.
Lors de la cérémonie patriotique au monument de la Place Voltaire, l'hommage était rendu à tous les morts de la Résistance, notamment aux 47 jeunes massacrés ici le 10 juin 1944. 6 gerbes étaient déposées par les personnalités, 11 porte-drapeaux rehaussaient cette cérémonie de leur présence, nous les en remercions chaleureusement.
Après un apéritif offert par la municipalité d'Ussel, un repas convivial clôturait agréablement cette journée, terminée par un vibrant Chant des Partisans repris par tous les convives.
Nous remercions la municipalité d'Ussel pour la mise à disposition de toute la logistique de notre assemblée, le Major Francis Boyer pour la parfaite organisation de nos déplacements, la présidente et tous les Amis du comité d'Ussel qui, par leur engagement, ont permis que cette assemblée soit un joli succès.
Résolution finale
L'ANACR-Corrèze, association reconnue « d'Intérêt Général », réunie en Assemblée Générale à Ussel, le 29 octobre 2023, réaffirme sa volonté indéfectible de pérenniser les valeurs et la Mémoire de la Résistance, dans le respect de son pluralisme statutaire comme de la liberté de conscience de chacun de ses membres.
Elle se fixe comme objectifs :
- La défense des intérêts moraux et matériels des Résistants et de leurs ayants-droits, en coopération avec l'Office départemental des Anciens Combattants et Victimes de guerre (ODAC-VG). Elle continue à exiger l'attribution légitime de la Légion d'Honneur, avant qu'il ne soit trop tard, aux derniers Résistants, tout particulièrement aux titulaires de la carte de Combattant Volontaire de la Résistance (CVR).
- La défense des valeurs humanistes et progressistes du Conseil national de la Résistance (CNR) exprimées dans son programme de 1944 « Les Jours Heureux ». Ces valeurs doivent constituer aujourd'hui encore pour nos élus démocrates, des garde-fous pour la préservation d'une justice sociale si chèrement acquise par les Résistants et une référence pour son amélioration.
- L'éveil des consciences de nos concitoyens, par le rappel, au-delà de l'Histoire de la Seconde Guerre mondiale, de ses causes, de ses conséquences pour les victimes de l'occupation, de la collaboration du régime dit de « l'Etat Français » et du système concentrationnaire nazi. Le concours national (CNRD) et le concours départemental (CDRD-1er degré) de la Résistance et de la Déportation sont les moments privilégiés de cette prise de conscience pour les plus jeunes. Leur participation doit être encouragée, nous sommes pour cela aux côtés des établissements publics et privés sous contrat et des services départementaux de l'Education Nationale. L'ANACR doit continuer à mettre à leur disposition les témoignages des Résistants et de leurs familles, en veillant au respect de la vérité historique, notamment à travers son journal « Résistance Corrèze », son site internet ANACR-Corrèze, les parcours de Mémoire de la Résistance... L'actualité nous en montre l'impérieuse nécessité.
- La dénonciation des résurgences du fascisme, du nazisme, du négationnisme, de l'extrême-droite raciste et xénophobe et de sa banalisation par de trop nombreux médias, des falsifications de l'Histoire et de leur exploitation à des fins partisanes ou bassement mercantiles, des articles indignes et falsificateurs d'une certaine presse culpabilisant les Résistants.
- La condamnation du terrorisme, d'où qu'il vienne, en France et dans les conflits du monde actuel qui doivent être résolus par l'intervention de l'ONU, le respect de ses résolutions et des accords internationaux signés par les Etats.
- La solidarité à l'égard des familles des professeurs de l'Education nationale Samuel Paty et Dominique Bernard victimes d'attentats terroristes islamistes et le rejet de cette idéologie criminelle usurpant le nom de l'Islam, qui comme tous les fanatismes, menace notre démocratie et son principe essentiel de laïcité.
- La solidarité avec les réfugiés victimes des guerres, de l'oppression, et des aléas climatiques.
- Une vigilance de tous les instants : dans ces nouvelles formes de « guerres » que nous subissons, le civisme nous commande de soutenir l'action de l'Etat dans la défense de notre sécurité, mais aussi de veiller au respect de nos libertés républicaines constitutionnelles et au maintien de la cohésion nationale.
- La présence assidue de ses membres et porte-drapeaux aux cérémonies patriotiques commémoratives des grandes dates et des drames de la Résistance, de la Déportation, de la fête nationale et des Morts pour la France.
L'ANACR-Corrèze respectera ainsi la volonté des Résistants de transmettre « la flamme de la Résistance » aux jeunes générations, la mémoire de leurs combats pour un monde de liberté, d'égalité, de fraternité et de paix.
Sujet du Concours départemental de la Résistance et de la Déportation des écoles primaires 2024
CDRD 1er degré 2023-2024 Proposition de sujet septembre 2024
Thème national : « Résister à la Déportation en France et en Europe »
Pour les élèves de CM2, on pourra se limiter à la France et il y a suffisamment d'exemples régionaux et locaux en Corrèze sur lesquels s'appuyer pour traiter ce thème. Une problématique et quelques pistes de travail sont publiées dans le bulletin départemental Résistance Corrèze n°46 (juin 2023) p.6. (document joint)
« Résister à la Déportation pendant la seconde guerre mondiale, c'est s'opposer par tous les moyens à cette forme de répression de l'occupant nazi.
Vous montrerez que sont concernés, non seulement celles et ceux qui sont recherchés par les polices allemandes et du gouvernement de Vichy (Résistants de tous bords, juifs, réfractaires au STO, étrangers...) mais aussi celles et ceux qui les cachent et les protègent.
Vous évoquerez comment les déportés ont parfois réussi à survivre, à éviter la déshumanisation (perte d'identité, humiliations, pertes de repères, conditions de vie extrêmes...) à laquelle ils étaient soumis, pendant leur voyage vers les camps ou au sein des camps de concentration et d'extermination nazis.
Enfin, vous pourrez évoquer de quelles façons les survivants à leur retour de déportation, ont pu surmonter les difficultés du retour à une vie « normale » ( récits, poèmes, dessins, amicales...) et les leçons à en tirer pour le présent et l'avenir » .
Pour cela vous choisirez le mode d'expression qui vous conviendra.
Circulaire de l'Inspecteur d'Académie de la Corrèze
Chers lecteurs, n'ayant pu avoir un droit de réponse suite à plusieurs articles du journal La Vie Corrézienne semblant vouloir réécrire l'histoire de la Résistance en Corrèze, nous avons décidé de publier celle-ci sur notre blog, afin que chacun d'entre vous ait connaissance de notre position.
Courrier à Monsieur le Directeur du journal La Vie Corrézienne.
Monsieur le Directeur,
vous avez l'honneur et la chance de disposer dans votre rédaction, d'une « fine limière », capable d'un article à l'autre autour de « l'affaire du 12 juin 1944 à Meymac », d'affirmer tout et son contraire, à partir d'enquêtes rondement menées dans l'ignorance du contexte de guerre en Corrèze et dans le sud-ouest de la France au printemps de 1944. C'est un tour de force dont nous ne pouvons que la féliciter. Sans revenir sur ses premiers articles, à partir des déclarations d'un ancien Résistant de 98 ans et « d'informations » que de mauvais historiens universitaires ont eu l'audace et la prétention de vouloir rectifier , le dernier, de début septembre 2023, concernant « l'épuration » en Corrèze, nous paraît digne du plus grand intérêt pour une association de mémoire et d'histoire de la Résistance.
Nous sommes intéressés de connaître les noms des personnes et des groupes qui ont pu en être responsables (ou coupables ? ). En effet, une telle enquête ne peut pas se satisfaire de l'évocation de quelques travaux dits d'historiens, qui ne désignent ces responsables que par des suppositions et des insinuations. Il faut aller au bout de l'enquête pour que les choses soient bien claires . Le terme officiel d'épuration ne s'appliquant qu'après la Libération, nous sommes curieux de savoir :
Premièrement, quels magistrats, quels tribunaux, sachant que ce sont les mêmes qui avaient servi dans les tribunaux de Vichy et avaient bénéficié d'une « non-épuration », qui ont prononcé des jugements d'épuration, envers qui et de quel ordre (emprisonnement, privation des droits civiques ou autres) ?
Deuxièmement, quelles autorités de la République, quels comités locaux de la Libération (CLL) ou le comité départemental (CDL) , n'auraient pas respecté les consignes du CNR et du Général De Gaulle de retour à l'ordre républicain ?
Troisièmement, puisqu'il est évoqué une épuration dite « sauvage », qui ? a pu commettre des actes répréhensibles ( femmes tondues, intimidation ou agressions physiques contre des collabos, règlements de comptes...) ?
Car les vrais Résistants qui avaient participé à un maquis ou à un mouvement de Résistance depuis des années au péril de leur vie, ceux à qui Monsieur le Préfet de la Corrèze a rendu un vibrant hommage le 10 septembre dernier au Mémorial de Vitrac, demandant « d'écouter les historiens qui, par leur travail patient et objectif nous éclairent sur notre passé, loin de l'écume de ceux qui se contentent de le commenter avec les lunettes du présent », ceux-là n'aspiraient qu'à un retour de la démocratie, à un monde plus juste et en paix. Ces vrais patriotes ont eux-mêmes dénoncé les dérives des faux maquisards ou des « résistants de la dernière heure » souvent les plus virulents, que l'on n'avait jamais vu ou entendu s'opposer à l'occupant et au régime de Pétain. Ces derniers, qui ont été protégés (par qui?), nous aimerions les connaître... dénoncez-les clairement !
Merci à votre extraordinaire enquêteuse d'y consacrer un article super-documenté qui pourrait suggérer à ses innombrables lecteurs et fans, des « like » enflammés.
Bien à vous.
L'ANACR-19 et le comité ANACR de Sornac présentent l'exposition :
"Poètes et artistes de la Résistance"
A Sornac, Maison du département, Rue de la République (derrière la Mairie),
du 19 au 26 août 2023.
Ouverture tous les jours de 14h30 à 17h30,
visite libre, les Ami(e)s de la Résistance du comité de Sornac se feront un plaisir de vous y accueillir.
Dans son numéro 147 d’avril 1946, France d’Abord publie une lettre que Pierre Villon, qui fut de fait vice-président du CNR et Président du Comité militaire d’action (Comac) de la Résistance envoie, en tant que Président du «Comité National de défense des patriotes emprisonnés», au ministre de la Justice, par laquelle il attire son attention sur le sort fait à près de 2 000 anciens Résistants en détention provisoire pour des faits leur ayant été attribués sous l’Occupation, lors des combats de la Libération et de la période de l’Epuration ; certains auront même été condamnés à mort. Et ce alors qu’une première loi d’amnistie no 47-1504 du 16 août 1947 va faire sortir de prison plusieurs milliers de laudateurs du pétainisme… D’autres lois d’amnistie, du 5 janvier 1951 et du 6 août 1953, vont libérer des collaborateurs bien plus compromis et lourdement condamnés ; dont nombre vont retrouver grades voire mêmes décorations, et faire des carrières professionnelles y compris politiques. D’anciens SS seront parmi les fondateurs dirigeants du Front – aujourd’hui rassemblement – National...
De manière concomitante à la mansuétude à l’égard des anciens collabos, la répression contre d’anciens Résistants va, elle, perdurer jusqu’aux premières années de la 5ème République – Georges Guingouin, Compagnon de la Libération, accusé de crimes et emprisonné pendant près de six mois, ne sera remis en liberté que le 14 juin 1954 et reconnu innocent qu’en 1959. Alors même qu’une ordonnance prise à Alger le 6 juillet 1943 par le Comité Français de Libération Nationale sous la direction du général de Gaulle avait déclaré «légitimes tous les actes accomplis postérieurement au 10 juin 1940 dans le but de servir la cause de la Libération de la France, quand bien même ils auraient constitué des infractions au regard de la législation appliquée à l’époque».
Il est symptomatique que les attaques contre la Résistance, remettant en cause son rôle, son action, son honneur se soient développées parallèlement à la réhabilitation progressive du pétainiste idéologique, dans le contexte de la Guerre froide des décennies d’après-guerre et de la réinsertion dans la vie politique nationale de ses défenseurs.
Ainsi, il est tout aussi symptomatique que la polémique née aujourd’hui autour d’un témoignage relatant l’exécution de soldats de la Wehrmacht prisonniers par des maquisards, dans le contexte géographique et historique des assassinats de masse perpétrés dans tout le Limousin par la Wehrmacht et les SS sans oublier la Milice, tels les 99 pendus de Tulle ou le massacre de 643 habitants d’Oradour-sur-Glane, ainsi que les dizaines et dizaines d’autres victimes de la barbarie de la soldatesque nazie dans bien d’autres lieux, fasse le «buzz» médiatique aujourd’hui. En s’inscrivant de fait dans la tentative de réhabilitation de Pétain, dont Zemmour s’est fait le chantre lors de l’élection présidentielle, dans le contexte de la résurgence croissante des pires thèses xénophobes, impliquant de salir ceux qui s’y opposent, quitte pour cela à feindre de «découvrir», en les décontextualisant, des faits connus et reconnus depuis longtemps.
Regrettant que des organes de presse se fassent le relais de cette polémique, espérons-le par méconnaissance de la réalité historique, nous tenons à affirmer notre solidarité totale avec nos camarades de l’ANACR de Corrèze, qui, eux, sont particulièrement attachés à la défense de cette réalité, qui a été celle du combat des Résistantes et des Résistants pour la Liberté et l’indépendance de la France.
Le Bureau National de l’ANACR