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Plaquette Résistance en Corrèze - le 14/11/2016 @ 16:33 par JeandePeyrat

Plaquette Résistance en Corrèze

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Celle-ci est la reprise de la chronologie du Mémorial (toujours en vente 20€) et du texte de la plaquette du congrès national de Brive en 2014.

Elle est à commander à Jean Pierre et Francette Foch : Contact - Choix Secrétaire , le prix est de 10€ + frais de port.


Hommage à Jean Maison, Clergoux, 15 06 2016. - le 15/06/2016 @ 21:12 par JeandePeyrat

Hommage à Jean Maison, Clergoux, 15 06 2016.

Les obsèques de notre co-président départemental se sont déroulées aujourd’hui à la stèle de la Résistance de Clergoux, devant une foule de plusieurs centaines de personnes, de nombreux élus, municipaux, départementaux, et nationaux, des porte- drapeaux du Parti Communiste, 40 porte-drapeaux des associations d’anciens combattants dont ceux des 15 comités locaux de l’ANACR-Corrèze , du Souvenir Français.

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La cérémonie a débuté par l’intervention émouvante de Christian Planche, maître de cérémonie,  puis par le dépôt de 3 gerbes, celle de l’ANACR déposée par Bernard Delaunay, co-président départemental et jean-Paul Bedoin, secrétaire Général adjoint national, président du comité de la Dordogne , celle du Parti Communiste Français,

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celle du Président de la République, déposée par Monsieur le Préfet de la Corrèze.

Des hommages ont été rendus successivement par Monsieur le Maire de Clergoux, le Secrétaire confédéral du Parti communiste, Bernard Delaunay pour l’ANACR discourt_b_delaunay.jpg

Monsieur le Président du Conseil Départemental, Monsieur le préfet le la Corrèze. Christian Planche a fait applaudir longuement l’œuvre de “Jeantou” présentée par les trois premiers intervenants.

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Après la minute de silence, un vibrant Chant des partisans repris en chœur par la foule,  le salut aux 40 porte-drapeaux par les autorités auxquelles s’étaient joints Monsieur Alain Ballay, député de la Corrèze et Monsieur Daniel Chasseing, Sénateur de la Corrèze.

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Un cortège s’est formé pour accompagner Jean au cimetière, où il a reçu l’hommage de sa famille et de nouveaux  applaudissements .


Notre Jeantou méritait bien cette magnifique cérémonie.


Ci-après, l’intervention complète de Bernard Delaunay, de larges extraits seront publiés dans le prochain bulletin “Résistance Corrèze”.
 

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Aujourd'hui l'ANACR est en deuil.

L'Association Nationale des Anciens Combattants et Amis de la Résistance, sa direction nationale, sa direction départementale et ses comités locaux, tiennent à saluer le parcours de Résistant et de co-Président de l'ANACR-Corrèze de notre très cher « Jeantou » comme il se nommait lui-même, au point d'en faire le titre de son remarquable livre publié en 2010 : « Jeantou, un enfant de chez nous ».

112 pages de ce livre sont consacrées à sa vie de Résistant, elles constituent un témoignage essentiel pour comprendre l'engagement, les valeurs de solidarité, de fraternité, le quotidien des Résistants clandestins et légaux avec leurs joies et leurs peines dans les années sombres de la seconde guerre mondiale, sur le Plateau des Etangs et bien au-delà.

Dans une famille qui avait accueilli des réfugiés républicains espagnols, Jean était entré en Résistance à moins de 16 ans, en 1941, à travers ce qu'il qualifiait de « jeu d'adolescent hostile au vieux maréchal Pétain » : il avait inscrit au minium sur des panneaux routiers, un V de la victoire et le symbole de la faucille et du marteau du Parti Communiste alors clandestin.

Puis en 1942, sous le pseudonyme de « Toto », ce sont les distributions de tracts à l'occasion de l'anniversaire de la victoire de Valmy en 1792 sur les Prussiens, l'accueil et le ravitaillement des réfractaires à la Relève, puis au début de 1943 des « insoumis » refusant de partir au Service du Travail Obligatoire, le sabotage de la ligne téléphonique d'un collaborateur, les transports de messages comme agent de liaison entre les premiers groupes de maquis FTP , la clandestinité au sein du camp Gabriel Péri avec de nouveaux sabotages de lignes électriques alimentant les usines de Tulle qui travaillaient pour l'occupant, la réception de parachutages Alliés, le sabotage et le contrôle des voies ferrées , les embuscades sur les routes, l'attaque de la prison de Tulle le 2 mars 1944. Intégré à la 23- 21eme compagnie FTP, puis au poste de commandement du 17eme bataillon FTP à Clergoux, il assume ses missions aux batailles de Tulle les 7 et 8 juin 1944 et d'Egletons du 4 au 18 août et jusqu'aux derniers combats pour la libération de la Corrèze le 22 août 1944.

Jean a échappé plusieurs fois à l'arrestation et à la mort. Malgré les dangers, son engagement pour le rétablissement de la démocratie, des libertés et de la paix n'a jamais faibli. C'est tout cela qui lui a valu l'attribution de la Médaille de la Résistance . Il était fier de la montrer et d'en expliquer l'importance aux élèves qu'il allait rencontrer dans les classes. Il refusait toutefois d'être considéré comme un héros, il estimait qu'il n'avait fait que son devoir.

Après la fin de ses mandats électifs en 2008 et la rédaction de son livre qui l'a soutenu moralement pendant la maladie de son épouse, son dernier engagement citoyen , depuis 2010 a été celui de l'ANACR-Corrèze.

Elu co-président de notre association au Congrès départemental de 2010, il a trouvé dans notre travail de Mémoire et d'Histoire de la Résistance , dans la défense des valeurs du Conseil National de la Résistance, une nouvelle raison de vivre et ce travail, comme d'habitude, il s'y est engagé de toutes ses forces jusqu'à ses derniers instants.

Déjà, en 1986, il avait créé le « Comité de la Stèle de Clergoux » pour faire ériger ce monument en hommage aux 62 victimes de la répression nazie et vichyste sur les communes du comité ANACR du Plateau des Etangs dont il était le Président d'Honneur. Il avait noué des relations étroites avec les familles de Résistants étrangers et de plusieurs départements français qu'il avait plaisir à retrouver ici chaque 27 mai.

Jean a été réélu en 2012 et 2014 à notre co-présidence, il en était donc à son 3eme mandat et c'est peu dire combien son charisme, sa personnalité attachante, son activité infatigable, ont profondément marqué notre association.

En même temps, il était devenu secrétaire du comité du Plateau des Etangs, où il projetait de réaliser un parcours de Mémoire reliant les stèles et lieux de la Résistance autour de Clergoux, sa « capitale du Maquis ».

Dès sa prise de fonction départementale, il s'était engagé dans l'action entamée par l'ANACR depuis une vingtaine d'années pour obtenir la reconnaissance du 27 mai comme « Journée Nationale de la Résistance » , jour anniversaire de la création par Jean Moulin du Conseil National de la Résistance en 1943.

En 2010 encore, il est élu pour représenter l'ANACR au conseil d'administration de l'Office Départemental de Anciens Combattants et Victimes de Guerre, membre de la commission Mémoire et Solidarité et du jury du concours des « Petits artistes de la Mémoire ».

Depuis 2010, il a développé une inlassable activité de témoignages dans le cadre du Concours National de la Résistance et de la Déportation (CNRD) au sein des collèges et lycées de Tulle , Brive, Naves, Neuvic, et d'autres, , ainsi que dans les écoles primaires préparant le Concours départemental de la Résistance et de la Déportation 1er degré, organisé par l'ANACR et la Direction académique de l'Education Nationale. Il mettait ses interventions à la portée des élèves, ses auditoires étaient conquis et enthousiastes, ils le lui faisaient savoir par de nombreuses marques de reconnaissance comme des lettres, des dessins, des photos ou même un air d'accordéon, qui l'encourageaient et lui donnaient du baume au cœur.

En 2013-2014, sollicité par les professeurs d'Histoire , il a été le Grand Témoin du projet pédagogique du lycée Georges Cabanis de Brive : « Usiner pour le devoir de Mémoire », qui a donné lieu à la réalisation d'un film que l'on peut découvrir sur le site internet du lycée.

En 2014-2015, encore sollicité par des professeurs qui l'avaient rencontré au château de Sédières pendant leurs vacances, (il y présentait une exposition), il a participé au projet pédagogique du collège Jean Moulin de Brive, intitulé « Résistances ». Le film réalisé à cette occasion a été présenté lors d'une matinée festive au cinéma Le Rex à Brive le 30 mai 2015. Il est visible sur le site internet CANOPE-Corrèze.

Ces deux actions ont immortalisé ses témoignages, après ceux qu'il avait confiés à l'ANACR-Corrèze dans le DVD « Faits de Résistance en Corrèze », à Peuple et Culture de Tulle et aux réalisateurs des films sur le drame de Tulle des 9 et 10 juin 1944.

En 2014 encore, il a animé le Rallye citoyen organisé par la Délégation Militaire départementale à Tulle, puis celui de 2015 à Brive , un atelier de la semaine de la presse à l'école au Conseil Général et un séjour de colonie de vacances de la ville de La Rochelle au château du Theil.

On ne compte plus ses interventions publiques où nous l'avions souvent accompagné, et dans nos assemblées générales.

Toujours en 2014, il s'était fait une joie d'accueillir à Brive le Congrès National de l'ANACR, apportant à cette occasion sa contribution à la réalisation de la plaquette du Congrès présentant l'historique de la Résistance en Corrèze.

Dans le même temps, il participait à la réalisation de l'exposition « La Résistance, du plateau des Etangs à Paris libéré » qui a circulé dans de nombreuses communes et médiathèques à la satisfaction générale. Il en a fait éditer une brochure qu'il a préfacée.

En 2015, il a été associé à la réalisation par notre association de la réédition du livre Mémorial de la Résistance et de la Déportation en Corrèze, qu'il a préfacé avec Monsieur le Préfet de la Corrèze.

Le 18 avril 2015 , il a organisé, avec les mairies de Tulle et Saint-Pardoux la Croisille, un hommage à Gilbert Bugeac, compagnon de la Libération, matérialisé par la pose de deux plaques : une sur la place Martial Brigouleix à Tulle, et une au Château du Theil de Saint-Pardoux la Croisille .

Le 12 mars dernier, il racontait encore son vécu de la Résistance, à la médiathèque d'Argentat...

Enfin, le 30 avril, il avait été la cheville ouvrière de l'inauguration , à Gros-Chastang , d'une plaque en hommage aux médecins et personnels du service de santé des FTP à Brigoux.

Cette activité infatigable de Jean au service de la Mémoire, de l'Histoire et du civisme , dans le respect du pluralisme de l'ANACR et de la réserve indispensable face au public scolaire , mérite toute notre reconnaissance.

Nous garderons de lui cette image d'un homme droit, engagé, tolérant, fraternel, profondément humain, exemplaire dans son combat pour le civisme auprès des jeunes générations. Il terminait ses interventions en leur expliquant que l'arme dont ils disposaient aujourd'hui , pour défendre nos libertés et notre modèle social hérité du Conseil National de la Résistance, était le bulletin de vote . Mais il les mettait immédiatement en garde sur la façon dont ils l'utiliseraient, pour éviter un retour au pouvoir de la « bête immonde ».

Merci cher Jean pour cette trace indélébile dont tu nous a gratifiés, tu laisses aujourd'hui un grand vide, mais ta voix ne s'éteindra jamais, nous allons continuer à la faire vivre.

Reçois ici l'expression de tout notre respect et de toute notre affection.

Notre président national de l'ANACR  Louis Cortot, Compagnon de la Libération, se joint à nous pour dire à ta famille qu'elle peut être fière de son « Papi Jeantou » , et pour lui présenter, avec beaucoup d'émotion et de compassion , nos plus sincères condoléances.

Bernard Delaunay, co-président ANACR-Corrèze.


2016/drapeau_belge_en_berne.jpgAttentats de Bruxelles - le 25/03/2016 @ 15:20 par JeandePeyrat

COMMUNIQUÉ NATIONAL

“Attentats de Bruxelles : l’ANACR-Corrèze est solidaire des victimes et de leurs familles, elle s’associe au communiqué national suivant”

Pas moins qu’hier, la barbarie n’a de frontières, s’attaquant délibérément aux populations civiles, quelles que soient leurs opinions philosophiques ou politiques, leur nationalité, la couleur de leur peau, leur religion : les victimes des attentats de Paris en 2015, celles de Bruxelles ce 22 mars 2016 étaient blanches, noires, jaunes, brunes…, elles étaient chrétiennes, musulmanes, juives, bouddhistes ou autres, agnostiques ou athées. Elles ne menaçaient personne.

Comme lors de l’annonce des attentats de Charlie-Hebdo en janvier 2015, de Paris le 13 novembre suivant, nous sommes pleins de compassion à l’égard des victimes de ceux de Bruxelles et envers leurs familles et proches ; mais nous sommes aussi révoltés à l’encontre de leurs assassins, qui n’ont strictement aucune excuse, de quelque nature qu’elle soit, à leurs gestes meurtriers. L’on doit les combattre sans faiblesse, jusqu’à les mettre totalement hors d’état de nuire ; que ce soit dans nos pays ou dans d’autres régions du monde. En employant tous les moyens de droit nationaux et internationaux qui en délimitent le cadre.

Et en ayant présent à l’esprit que l’un des objectifs que poursuivent les auteurs de ces crimes et leurs commanditaires est, au-delà de leurs discours à habillage religieux, de séparer et d’opposer, sur des bases pseudo-ethniques ou religieuses, les immigrés à la majorité des peuples dont ils deviennent, génération après génération, chaque jour plus une partie constitutive. Une démarche qui trouve objectivement des alliés parmi ceux qui, s’appuyant sur la légitime émotion soulevée par des crimes tels ceux de Paris ou de Bruxelles, ont, dans nos pays, dans notre pays, un discours xénophobe, anti-immigrés.

L’un des enseignements que nous ont légués les Résistants, c’est que leur combat n’a pas été celui d’un peuple contre un autre peuple, mais celui, fraternellement unis, des antifascistes de tous les peuples contre la barbarie. Une fraternité de combat à laquelle nous devons être attachés par fidélité à nos valeurs humanistes ; elle est de plus un gage de victoire.

Paris, le 23 mars 2016

L’ANACR


Argentat: Exposition Printemps des Poètes 2016 - le 17/02/2016 @ 07:22 par JeandePeyrat

Dans le cadre du ''Printemps des Poètes'', l'exposition'' Poètes et artistes de la Résistance'' donne à découvrir ou redécouvrir des textes, des extraits d’œuvres , des dessins qui ont éclairé les années sombres du fascisme et du nazisme.

Ces femmes, ces hommes , se sont engagés, avec leurs armes d'artistes clandestins, souvent au péril de leur vie, pour la liberté, contre l'avilissement et l'humiliation. Ces voix constituent un véritable patrimoine culturel auquel on se réfère chaque fois qu'un sursaut de conscience est nécessaire pour défendre l'homme libre .

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Vernissage de l’expo “Poètes et artistes de la Résistance” le 5 03, à la médiathèque du Pays d’Argentat

Présentation par François Bretin, président du comité ANACR d’Argentat et Odile Delaunay qui a réalisé l’exposition.

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Conférence-discussion “La Résistance en Basse-Corrèze et dans le secteur d’Argentat”

de Bernard Delaunay et Jean Maison, co-présidents ANACR-Corrèze, avec François Bretin à la médiathèque du Pays d’Argentat le 12 03 2016.

Dans une salle bien remplie, on remarquait la présence de Monsieur Leygnac, Maire d’Argentat, Conseiller départemental.

La connaissance de la Résistance est un moyen d’éveiller les consciences, de promouvoir ses valeurs de solidarité, de liberté, de civisme et de paix.

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Communiqué ANACR-Corrèze 16 11 2015 - le 16/11/2015 @ 14:20 par JeandePeyrat

Communiqué ANACR-Corrèze 16 11 2015

Le comité de la Corrèze de l'Association Nationale des Anciens Combattants et Amis de la Résistance (ANACR), s'incline devant les victimes des attentats terroristes du vendredi 13 novembre 2015 à Paris et exprime sa solidarité avec leurs familles et leurs proches.

Résistants et Amis de la Résistance condamnent l'organisation criminelle usurpant le nom de l'Islam « DAESH » qui a revendiqué ces massacres : ceux-ci constituent des crimes contre l'Humanité et contre la démocratie.

Ils lancent solennellement un appel à tous les citoyens démocrates, croyants ou pas, de toutes origines, à rester debout, ensemble contre la barbarie, la dictature du fanatisme.

Ils mettent en garde contre toute stigmatisation de nos concitoyens qui n'aspirent qu'à vivre en paix au sein de notre République laïque, à en assumer les droits et les devoirs.

Quelques noms relevés sur des stèles de la Résistance en Corrèze nous rappellent que sont « Morts pour la France » par exemple : à Sant-Priest de Gimel le 19 août 1944, BACHIR Ben Ayeb, HACINE Ben Mohamed, LAHCINE Ben Oukrine, MOHAMED Ben Ayeb, SAIDI Salah, aux côtés de Résistants français et d'une quinzaine d'autres nationalités en Corrèze … Ils sont tombés pour la défense de la liberté, de la dignité humaine, de la paix, face à la barbarie nazie.

Aujourd'hui, après les attentats ciblés de janvier et de novembre 2015 contre nos valeurs républicaines, la guerre qui est déclarée à nos institutions démocratiques nous demande de suivre l'exemple des Résistants qui ont su, par delà leurs différences, être solidaires, se rassembler pour vaincre la « bête immonde ».

Leur mémoire nous commande de continuer à vivre libres, de soutenir les efforts engagés par l'Etat pour assurer la sécurité de tous tant qu'ils s'avéreront nécessaires, d'en accepter les contraintes dans la vie quotidienne, de prendre chacun notre part de vigilance, d'appeler au civisme dans les écoles et sensibiliser nos concitoyens désemparés, aux conséquences dramatiques de l'indifférence, de la peur, du racisme et de la xénophobie.

Mais cette guerre, qui ne souffre aucune négociation avec le fanatisme, risque d'être longue, elle ne peut être arrêtée que par une intervention énergique de l'Organisation des Nations Unies et des institutions judiciaires internationales. Celles-ci devront faire respecter ce pour quoi elles ont été créées : la paix, la coopération et l'amitié entre les peuples, le châtiment des criminels. Nous demandons à nos responsables politiques, au-delà de leurs propres initiatives nationales, de solliciter d'urgence ces interventions.

Enfin, une réflexion démocratique devra être engagée, sur les causes profondes des conflits en cours au Moyen-Orient, en Palestine, en Afrique ou ailleurs... en tirer les leçons pour nous-mêmes et envisager l'implication de la France dans l'action internationale au service du respect de la dignité humaine, de la fraternité et de la paix.

Vive la République !

Signé : Jean Maison Médaillé de la Résistance, Bernard Delaunay, Co-présidents de l'ANACR-Corrèze.


Hommage à Roger Gouffault - le 19/10/2015 @ 14:24 par JeandePeyrat

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Aujourd’hui l’Association Nationale des Anciens Combattants et Amis de la Résistance est en deuil.

Mon cher Roger, le travail de mémoire nous avait rapprochés et tu m’avais fait l’honneur de m’accorder ton amitié.

Je dois exprimer toute la tristesse de tes camarades et Amis de l’ANACR-Corrèze et toute la reconnaissance qu’ils te doivent pour ton action humaniste, ta force de conviction communicative, au service de la Mémoire des Résistants et des Déportés, de leurs valeurs de solidarité, de courage, de générosité que tu incarnais si bien.

Ton combat exemplaire d’éveilleur de conscience de la jeunesse face à l’individualisme, au fanatisme, à toutes les injustices, mérite notre admiration et celle de générations de collégiens, lycéens et professeurs que tu as gratifiés de tes interventions passionnantes dans les classes, pour le message d’espoir et de civisme que tu leur as délivré. Gratitude encore pour tous ces voyages à Mauthausen que tu appelais « pèlerinages », et que tu as accompagnés inlassablement pour nous faire connaître sur place la barbarie nazie, le cadre de survie et de mort des Déportés.

Au sein de l’ANACR tu ne manquais jamais l’occasion dans nos assemblées du comité départemental et des comités locaux de porter le même message de fraternité. Par fidélité à ta mémoire, je tiens à rappeler qu’il y a 15 ans tu étais alors Président de l’UDAC et de l’ADIRP Corrèze et membre de la Direction départementale de l’ANACR. Tu t’étais totalement investi dans notre projet commun de réalisation d’un monument départemental en l’honneur des Résistants et Déportés corréziens au carrefour des autoroutes A20 et A 89. Des intrigues de bas étage ont fait échouer ce projet. Nous avons alors partagé une profonde déception, mais l’impulsion était donnée et le monument réalisé à Vitrac par le Conseil Général 4 ans plus tard montre que notre initiative et ton engagement n’ont pas été vains, c’est bien là l’essentiel.

Maintenant, nous allons devoir nous montrer dignes de la demande que tu nous as faite de transmettre la mémoire de la Résistance et de la Déportation. Tu nous as laissé de magnifiques publications écrites et audio-visuelles qui l’ont immortalisée. Elles constituent pour nous un précieux patrimoine que nous allons veiller à diffuser avec l’espoir que ta volonté d’un monde plus humain et en paix puisse un jour être exaucée.

Adieu et merci cher Roger, nous avons une pensée émue pour ta chère épouse Angèle que tu rejoins aujourd’hui. Nous te saluons respectueusement et affectueusement, nous présentons à Rosette et à toute ta famille nos plus sincères condoléances.

Bernard Delaunay. 6 octobre 2015


SE SOUVENIR DU PASSÉ POUR NE PAS RISQUER DE LE REVIVRE - le 08/12/2013 @ 14:09 par ANACR-Correze

SE SOUVENIR DU PASSÉ POUR NE PAS RISQUER DE LE REVIVRE


Il y a bientôt 80 ans, le 6 février 1934, dans une France en profonde crise économique, sociale, politique et morale, les ligues factieuses tentaient de prendre d’assaut le Palais-Bourbon, et une presse d’extrême-droite - parfois relayée par des politiciens de droite - suscitait et attisait une hostilité contre les institutions démocratiques de la République, baptisée «la gueuse», s’en prenait aux hommes politiques républicains, aux Juifs auxquels une campagne antisémite haineuse attribuait tous les maux, aux immigrés souvent qualifiés de «métèques», accusés de propager des maladies, d’être des délinquants voire des criminels en puissance, de prendre le travail des Français et de «manger leur pain»… On sait ce à quoi ces discours et invectives ont conduit dans notre pays quelques années plus tard…


Dans un contexte historique certes différent, mais dans lequel s’accumulent les déceptions d’espérances, les frustrations collectives, les précarisations de la vie, les exclusions de toutes sortes, certains n’hésitent pas à renouer aujourd’hui avec les discours liberticides, xénophobes et racistes d’hier, stigmatisant les Roms, les Arabes, les Africains, les immigrés en général, les minorités religieuses ou sexuelles, à s’en prendre aux symboles de la République que sont les édifices et biens publics, aux élus, à un membre du gouvernement pour la couleur de sa peau et au Chef de l’Etat, alors même qu’il rend hommage, au nom de la Nation, le 11 novembre, à Paris et à Oyonnax, à ceux qui sont tombés lors de la 1ère Guerre mondiale, à celles et ceux qui se sont levés contre l’occupant nazi et ses complices pour libérer la France et y rétablir les libertés démocratiques.


C’est là une atmosphère délétère particulièrement dangereuse et qui appelle à une vigilance sans concessions, qui nécessite de s’opposer à toutes les résurgences contemporaines d’idéologies dont l’Histoire a dramatiquement concrétisé l’aboutissement criminel que potentiellement elles portaient, de dénoncer toutes complaisances et compromissions avec elles.


La «bête immonde» du racisme et du fascisme est hélas encore vivante, la terrasser avant qu’elle ne puisse férocement mordre à nouveau est une nécessité. En passant aux générations contemporaines la mémoire de ce que furent les crimes du fascisme, avant qu’il accède au pouvoir et après qu’il y fut, et celle de la lutte que menèrent pour s’y opposer les antifascistes et Résistants de notre pays, notre Association entend par là-même prendre toute sa part à ce combat démocratique.


Le 26 novembre 2013
L’ANACR