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POUR UNE PAIX JUSTE AU PROCHE-ORIENT - le 11/12/2023 @ 19:49 par odiber

       POUR UNE PAIX JUSTE AU PROCHE-ORIENT

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                        

Le 7 octobre, la meurtrière attaque menée par le Hamas contre des camps militaires et des kibboutz du sud d’Israël, y tuant des militaires et y assassinant - parfois de manière particulièrement barbare - des centaines de civils, hommes, femmes, enfants et vieillards, et en prenant en nombre des otages, a initié le dernier épisode d’un conflit vieux de plusieurs décennies.

Il y a 75 ans, dans la Palestine peuplée selon les appellations d’alors de 66% d’Arabes et de 34 % de Juifs, l’ONU décida le 29 novembre 1947 d’y créer un Etat juif (sur 47% du territoire), un Etat arabe (45,53%) et une zone internationale autour de Jérusalem. Les organisations juives acceptèrent le plan et proclamèrent la naissance de l’Etat d’Israël le 14 mai 1948, les Palestiniens et les Pays arabes le refusèrent et entrèrent en guerre contre Israël ; lequel, sa supériorité militaire tactique et technologique lui ayant donné la victoire, prit le contrôle de… 77% du territoire de la Palestine ! L’Etat arabe palestinien ne vit pas le jour…

Plusieurs centaines de milliers de Palestiniens furent chassés alors de leurs terres et de leurs maisons, notamment par des massacres et la crainte qu’ils inspirèrent, et allèrent s’entasser dans des camps de réfugiés à Gaza, en Cisjordanie, en Jordanie, au Liban, en Syrie. Où viendront les rejoindre en 1967 ceux qui, parallèlement à celle du Sinaï égyptien jusqu’aux rives du canal de Suez, et à celle du Golan syrien, fuiront, à l’issue de la «Guerre des Six jours», l’occupation de la Cisjordanie et de Gaza par les forces israéliennes, militairement victorieuses ; comme elles le furent toujours depuis 1948 et jusqu’à aujourd’hui dans tous les conflits opposant Israël aux Pays arabes et aux organisations nationalistes palestiniennes.

Comme cela avait déjà été le cas en 1956, quand, se joignant aux agresseurs britanniques et français contre l’Egypte venant de nationaliser le canal de Suez, Tsahal, l’Armée d’Israël, en avait à travers le Sinaï atteint les rives, ne stoppant sa participation à l’agression que sous la pression conjointe américano-soviétique. Comme ce sera le cas à nouveau en octobre 1973, à l’issue de la Guerre dite «du Kippour» après qu’une contre-offensive ayant permis à nouveau à Tsahal de franchir le canal de Suez, celle-ci ne dut s’arrêter que sous la pression américaine, à… 101km de la capitale égyptienne, le Caire ! Sur le Golan, l’arrêt de la contre-offensive de Tsahal, à… 40 km de Damas, la capitale syrienne, fut imposé par le Conseil de sécurité de l’ONU.

Et, en juin 1982, dans la continuité de son opération «Paix en Galilée» l’ayant conduit à pénétrer au sud du Liban, Tsahal poursuivit son invasion, entrant dans Beyrouth, la capitale libanaise, y couvrant un massacre par ses alliés des milices chrétiennes de milliers de réfugiés palestiniens dans les Camps de Sabra et Chatila ; Tsahal ne rapatriera en Israël l’essentiel de ses troupes qu’en 1984, certaines restant d’ailleurs au Liban-sud jusqu’en 2000.

Depuis 75 ans en effet, au-delà de diatribes hystériques heureusement impuissantes émanant de Palestiniens ayant appelé à «jeter les Juifs à la mer», diatribes que les dirigeants israéliens et leurs soutiens y compris médiatiques ne manquent jamais de rappeler pour justifier les opérations militaires menées par Israël, le problème n’a jamais été celui - plus que virtuel, inatteignable au vu des rapports de force et des réalités stratégiques - de la destruction d’Israël. Mais au contraire, celui qui est récurrent et très concret, est la non-construction de l’Etat palestinien pourtant prévu par l’ONU, que la colonisation israélienne de toute la Cisjordanie, qui se poursuit - certains ambitionnant de pousser les Palestiniens au-delà du Jourdain ou dans le Sinaï - empêche d’être mis en place. Ce qui s’oppose à la solution à deux Etats, Israël et Palestine, et ne peut que générer à terme de nouveaux conflits, de nouveaux drames comme celui que nous connaissons actuellement.

Notre condamnation des crimes barbares commis dans le sud d’Israël le 7 octobre 2023 sur des civils israéliens par des terroristes du Hamas en motocyclettes, parapentes et 4x4Toyota, qui firent plus de 1200 victimes, ainsi que des tirs à l’aveugle de roquettes sur les villes israéliennes, est totale. Comme est totale notre condamnation des crimes de masse commis depuis près de deux mois par les unités régulières de Tsahal dotées de blindés lourds Merkava, de canons automoteurs de 155 à 203mm, d’avions F15 et F16, de corvettes et frégates Saar, qui ont déjà broyé indistinctement sous leurs bombes, missiles et obus plusieurs dizaines de milliers de civils Palestiniens de la Bande de Gaza, hommes, femmes, vieillards, enfants et bébés, tués ou gravement blessés, en ravageant des dizaines de milliers d’habitations civiles, d’équipements sanitaires, scolaires, culturels, énergétiques, d’approvisionnement alimentaire…                                                                      

Comme nous condamnons aussi les crimes commis contre les civils palestiniens de Cisjordanie depuis plusieurs décennies, et jusqu’à aujourd’hui de manière renforcée à la faveur des événements de Gaza, par Tsahal et ses supplétifs colons, lesquels - fut-ce en utilisant leurs propres enfants comme «boucliers humains» pour couvrir leur prédation colonisatrice - ne sauraient prétendre par là-même au statut de «civils» dans les territoires occupés illégalement par Israël en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, afin de continuer à y voler les maisons et les terres des Palestiniens, en en faisant de nouveaux réfugiés ; ce qui, si cela se poursuivait, ne pourra que susciter à terme une nouvelle «intifada».

Notre pays, la France, patrie des Droits de l’homme, doit tout faire pour arrêter le massacre des populations civiles, pour que les criminels de guerre, qu’ils soient palestiniens ou israéliens, soient arrêtés et déférés devant la Justice internationale compétente, afin d’y être sanctionnés de façon conséquente. Ce qui implique aussi que notre pays ne saurait s’aligner de manière unilatérale comme trop souvent sur les discours médiatiquement hégémoniques mettant en avant le seul droit d’Israël à se défendre pour assurer son existence nationale, en occultant pour ce faire le droit des Palestiniens à faire de même pour assurer la leur dans un Etat dont la co-légitimité a été, conjointement à celle d’Israël, affirmée par l’ONU dès 1947 et dont la concrétisation reste à imposer ; ce à quoi notre pays, membre permanent du Conseil de sécurité, se doit de contribuer à ce qu’elle le soit au plus tôt. Ce qui implique en premier lieu un cessez-le-feu immédiat et durable à Gaza, permettant de plus le ravitaillement alimentaire et sanitaire d’urgence de sa population martyre. 

Réaffirmons en cette fin 2023 qu’une Paix - juste - au Proche-Orient ne peut, pour être durable, que passer par la création de l’Etat Palestinien à côté de celui d’Israël, les frontières des deux Etats étant reconnues et garanties internationalement. Elle est une exigence des peuples !

L’ANACR

Le 7 décembre 2023


Deux nouveaux panneaux mémoriels du chemin de la Résistance du Plateau des Etangs,

ont été inaugurés le 1er octobre 2023 place de la Mairie de Saint-Pardoux la Croisille,

en présence de Monsieur le Préfet de la Corrèze.


 Le Château du Theil, dans l'organisation des parachutages.
 

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 les parachutages Alliés de 1943-44, et leurs principaux acteurs sur le terrain.


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Compte rendu de notre  Assemblée Générale d'Ussel

le 29 octobre 2023



Notre Assemblée Générale départementale 2023 s'est tenue dans l'amphithéâtre de la salle multimodale d'Ussel en présence de M. Etienne Desplanques, Préfet de la Corrèze, Mme Catherine Merckx Sous-préfète d'Ussel, M. Francis Dubois Député, M. Daniel Chasseing Sénateur, M. Christophe Arfeuillère Maire d'Ussel, vice-président du Conseil départemental, M. Xavier Kompa Directeur de l'ODACVG, Mme Marie-Josée Cappoen Présidente de l'ARAC de la Corrèze.

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A l'ouverture de nos travaux à 10 h, devant une belle assistance, la tribune était composée de notre Président, nos Vice- présidents

et du maître de cérémonie Jean-Louis Lascaux.
 

Après une minute de silence en hommage aux Résistants et Amis qui nous ont quittés depuis octobre 2022, Théo Soulat présentait le mot de bienvenue du comité d'Ussel. Le rapport moral présenté par Bernard Delaunay, le rapport d'activités par Marie-Jo Pivier, le rapport financier par Jean-Pierre Foch, étaient adoptés à l'unanimité. François Remond complétait le rapport d'activités concernant les cérémonies du mois d'août à Egletons et Chamalot.


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Après la discussion, François Bretin présentait le projet de résolution, adopté à l'unanimité (texte ci-après faisant la synthèse de nos débats).
 

A partir de 11h, nous avons accueilli les personnalités, invitées à prendre place à la tribune. Jean-Pierre Bort, membre du Conseil national, excusait l'absence de notre Présidente nationale, Anne-Marie Montaudon, souffrante et présentait le message de la direction nationale. Puis tour à tour, nos invités nous prodiguaient leurs encouragements à poursuivre notre travail de mémoire et d'histoire de la Résistance, qui plus est face aux journalistes qui ont dénigré la Résistance en instrumentalisant les déclarations d'Edmond Réveil et en s'affranchissant de la vérité historique bien connue de la guerre en juin 1944 en Corrèze.


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Monsieur le Préfet clôturait ces interventions en s’associant à ces encouragements et remerciait l'ANACR-Corrèze d'avoir été présente à ses côtés dans sa mission de faire rechercher les corps des soldats allemands enterrés dans les bois de Meymac en juin 1944, afin éventuellement de les restituer à leurs familles, le processus devant se poursuivre d'ici la fin de l'année.
 

Lors de la cérémonie patriotique au monument de la Place Voltaire, l'hommage était rendu à tous les morts de la Résistance, notamment aux 47 jeunes massacrés ici le 10 juin 1944. 6 gerbes étaient déposées par les personnalités, 11 porte-drapeaux rehaussaient cette cérémonie de leur présence, nous les en remercions chaleureusement.


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Après un apéritif offert par la municipalité d'Ussel, un repas convivial clôturait agréablement cette journée, terminée par un vibrant Chant des Partisans repris par tous les convives.
 

Nous remercions la municipalité d'Ussel pour la mise à disposition de toute la logistique de notre assemblée, le Major Francis Boyer pour la parfaite organisation de nos déplacements, la présidente et tous les Amis du comité d'Ussel qui, par leur engagement, ont permis que cette assemblée soit un joli succès.




 

Résolution finale

 

L'ANACR-Corrèze, association reconnue « d'Intérêt Général », réunie en Assemblée Générale à Ussel, le 29 octobre 2023, réaffirme sa volonté indéfectible de pérenniser les valeurs et la Mémoire de la Résistance, dans le respect de son pluralisme statutaire comme de la liberté de conscience de chacun de ses membres.

Elle se fixe comme objectifs :


- La défense des intérêts moraux et matériels des Résistants et de leurs ayants-droits, en coopération avec l'Office départemental des Anciens Combattants et Victimes de guerre (ODAC-VG). Elle continue à exiger l'attribution légitime de la Légion d'Honneur, avant qu'il ne soit trop tard, aux derniers Résistants, tout particulièrement aux titulaires de la carte de Combattant Volontaire de la Résistance (CVR).
 

- La défense des valeurs humanistes et progressistes du Conseil national de la Résistance (CNR) exprimées dans son programme de 1944 « Les Jours Heureux ». Ces valeurs doivent constituer aujourd'hui encore pour nos élus démocrates, des garde-fous pour la préservation d'une justice sociale si chèrement acquise par les Résistants et une référence pour son amélioration.
 

- L'éveil des consciences de nos concitoyens, par le rappel, au-delà de l'Histoire de la Seconde Guerre mondiale, de ses causes, de ses conséquences pour les victimes de l'occupation, de la collaboration du régime dit de « l'Etat Français » et du système concentrationnaire nazi. Le concours national (CNRD) et le concours départemental (CDRD-1er degré) de la Résistance et de la Déportation sont les moments privilégiés de cette prise de conscience pour les plus jeunes. Leur participation doit être encouragée, nous sommes pour cela aux côtés des établissements publics et privés sous contrat et des services départementaux de l'Education Nationale. L'ANACR doit continuer à mettre à leur disposition les témoignages des Résistants et de leurs familles, en veillant au respect de la vérité historique, notamment à travers son journal « Résistance Corrèze », son site internet ANACR-Corrèze, les parcours de Mémoire de la Résistance... L'actualité nous en montre l'impérieuse nécessité.
 

- La dénonciation des résurgences du fascisme, du nazisme, du négationnisme, de l'extrême-droite raciste et xénophobe et de sa banalisation par de trop nombreux médias, des falsifications de l'Histoire et de leur exploitation à des fins partisanes ou bassement mercantiles, des articles indignes et falsificateurs d'une certaine presse culpabilisant les Résistants.
 

- La condamnation du terrorisme, d'où qu'il vienne, en France et dans les conflits du monde actuel qui doivent être résolus par l'intervention de l'ONU, le respect de ses résolutions et des accords internationaux signés par les Etats.
 

- La solidarité à l'égard des familles des professeurs de l'Education nationale Samuel Paty et Dominique Bernard victimes d'attentats terroristes islamistes et le rejet de cette idéologie criminelle usurpant le nom de l'Islam, qui comme tous les fanatismes, menace notre démocratie et son principe essentiel de laïcité.
 

- La solidarité avec les réfugiés victimes des guerres, de l'oppression, et des aléas climatiques.
 

- Une vigilance de tous les instants : dans ces nouvelles formes de « guerres » que nous subissons, le civisme nous commande de soutenir l'action de l'Etat dans la défense de notre sécurité, mais aussi de veiller au respect de nos libertés républicaines constitutionnelles et au maintien de la cohésion nationale.
 

- La présence assidue de ses membres et porte-drapeaux aux cérémonies patriotiques commémoratives des grandes dates et des drames de la Résistance, de la Déportation, de la fête nationale et des Morts pour la France.
 

L'ANACR-Corrèze respectera ainsi la volonté des Résistants de transmettre « la flamme de la Résistance » aux jeunes générations, la mémoire de leurs combats pour un monde de liberté, d'égalité, de fraternité et de paix.


Sujet du Concours départemental de la Résistance et de la Déportation des écoles primaires 2024
 

CDRD 1er degré 2023-2024   Proposition de sujet septembre 2024
 

Thème national : « Résister à la Déportation en France et en Europe »
 

Pour les élèves de CM2, on pourra se limiter à la France et il y a suffisamment d'exemples régionaux et locaux en Corrèze sur lesquels s'appuyer pour traiter ce thème. Une problématique et quelques pistes de travail sont publiées dans le bulletin départemental Résistance Corrèze n°46 (juin 2023) p.6. (document joint)

«  Résister à la Déportation pendant la seconde guerre mondiale, c'est s'opposer par tous les moyens à cette forme de répression de l'occupant nazi.

Vous montrerez que sont concernés, non seulement celles et ceux qui sont recherchés par les polices allemandes et du gouvernement de Vichy (Résistants de tous bords, juifs, réfractaires au STO, étrangers...) mais aussi celles et ceux qui les cachent et les protègent.

Vous évoquerez comment les déportés ont parfois réussi à survivre, à éviter la déshumanisation (perte d'identité, humiliations, pertes de repères, conditions de vie extrêmes...) à laquelle ils étaient soumis, pendant leur voyage vers les camps ou au sein des camps de concentration et d'extermination nazis.

Enfin, vous pourrez évoquer de quelles façons les survivants à leur retour de déportation, ont pu surmonter les difficultés du retour à une vie « normale » ( récits, poèmes, dessins, amicales...)  et les leçons à en tirer pour le présent et l'avenir » .

Pour cela vous choisirez le mode d'expression qui vous conviendra.


Circulaire de l'Inspecteur d'Académie de la Corrèze 


 




 


Droit de réponse - le 03/10/2023 @ 20:08 par odiber

Chers lecteurs, n'ayant pu avoir un droit de réponse suite à plusieurs articles du journal La Vie Corrézienne semblant vouloir réécrire l'histoire de la Résistance en Corrèze, nous avons décidé de publier celle-ci sur notre blog, afin que chacun d'entre vous ait connaissance de notre position. 
 

Courrier à Monsieur le Directeur du journal La Vie Corrézienne.
 

Monsieur le Directeur,
 

vous avez l'honneur et la chance de disposer dans votre rédaction, d'une « fine limière », capable d'un article à l'autre autour de « l'affaire du 12 juin 1944 à Meymac », d'affirmer tout et son contraire, à partir d'enquêtes rondement menées dans l'ignorance du contexte de guerre en Corrèze et dans le sud-ouest de la France au printemps de 1944. C'est un tour de force dont nous ne pouvons que la féliciter. Sans revenir sur ses premiers articles, à partir des déclarations d'un ancien Résistant de 98 ans et « d'informations » que de mauvais historiens universitaires ont eu l'audace et la prétention de vouloir rectifier , le dernier, de début septembre 2023, concernant « l'épuration » en Corrèze, nous paraît digne du plus grand intérêt pour une association de mémoire et d'histoire de la Résistance.
 

 Nous sommes intéressés de connaître les noms des personnes et des groupes qui ont pu en être responsables (ou coupables ? ). En effet, une telle enquête ne peut pas se satisfaire de l'évocation de quelques travaux dits d'historiens, qui ne désignent ces responsables que par des suppositions et des insinuations. Il faut aller au bout de l'enquête pour que les choses soient bien claires . Le terme officiel  d'épuration ne s'appliquant qu'après la  Libération, nous sommes curieux de savoir :
 

 Premièrement, quels magistrats, quels tribunaux, sachant que ce sont les mêmes qui avaient servi dans les tribunaux de Vichy et avaient bénéficié d'une « non-épuration », qui ont prononcé des jugements d'épuration, envers qui et de quel ordre (emprisonnement, privation des droits civiques ou autres) ?
 

Deuxièmement, quelles autorités de la République, quels comités locaux de la Libération (CLL) ou le comité départemental (CDL) , n'auraient pas respecté les consignes du CNR et du Général De Gaulle de retour à l'ordre républicain ?
 

Troisièmement, puisqu'il est évoqué  une épuration dite « sauvage », qui ? a pu commettre des actes répréhensibles ( femmes tondues, intimidation ou agressions physiques contre des collabos, règlements de comptes...) ?
 

Car les vrais Résistants qui avaient participé à un maquis ou à un mouvement de Résistance depuis des années au péril de leur vie, ceux à qui Monsieur le Préfet de la Corrèze a rendu un vibrant  hommage le 10 septembre dernier au Mémorial de Vitrac, demandant « d'écouter les historiens qui, par leur travail patient et objectif nous éclairent sur notre passé, loin de l'écume de ceux qui se contentent de le commenter avec les lunettes du présent », ceux-là  n'aspiraient qu'à un retour de la démocratie, à un monde plus juste et en paix. Ces vrais patriotes ont eux-mêmes dénoncé les dérives des faux maquisards ou des « résistants de la dernière heure » souvent les plus virulents, que l'on n'avait jamais vu ou entendu s'opposer à l'occupant et au régime de Pétain. Ces derniers, qui ont été protégés (par qui?), nous aimerions les connaître... dénoncez-les clairement !
 

Merci à votre extraordinaire enquêteuse d'y consacrer un article super-documenté qui pourrait suggérer à ses innombrables lecteurs et fans, des « like » enflammés.
 

Bien à vous.


Exposition "Poètes et artistes de la Résistance" - le 19/08/2023 @ 11:13 par odiber

L'ANACR-19 et le comité ANACR de Sornac présentent l'exposition :

"Poètes et artistes de la Résistance"
 

A Sornac, Maison du département, Rue de la République (derrière la Mairie),

du 19 au 26 août 2023.

Ouverture tous les jours de 14h30 à 17h30,
 

visite libre, les Ami(e)s de la Résistance du comité de Sornac se feront un plaisir de vous y accueillir.


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Message du Bureau National à l'ANACR Corrèze - le 25/05/2023 @ 17:52 par odiber

Dans son numéro 147 d’avril 1946, France d’Abord publie une lettre que Pierre Villon, qui fut de fait vice-président du CNR et Président du Comité militaire d’action (Comac) de la Résistance envoie, en tant que Président du «Comité National de défense des patriotes emprisonnés», au ministre de la Justice, par laquelle il attire son attention sur le sort fait à près de 2 000 anciens Résistants en détention provisoire pour des faits leur ayant été attribués sous l’Occupation, lors des combats de la Libération et de la période de l’Epuration ; certains auront même été condamnés à mort. Et ce alors qu’une première loi d’amnistie no 47-1504 du 16 août 1947 va faire sortir de prison plusieurs milliers de laudateurs du pétainisme… D’autres lois d’amnistie, du 5  janvier 1951 et du 6 août 1953, vont libérer des collaborateurs bien plus compromis et lourdement condamnés ; dont nombre vont retrouver grades voire mêmes décorations, et faire des carrières professionnelles y compris politiques. D’anciens SS seront parmi les fondateurs dirigeants du Front – aujourd’hui rassemblement – National...

De manière concomitante à la mansuétude à l’égard des anciens collabos, la répression contre d’anciens Résistants va, elle, perdurer jusqu’aux premières années de la 5ème République – Georges Guingouin, Compagnon de la  Libération, accusé de crimes et emprisonné pendant près de six mois, ne sera remis en liberté que  le 14 juin 1954 et reconnu innocent qu’en 1959. Alors même qu’une ordonnance prise à Alger le 6 juillet 1943 par le Comité Français de Libération Nationale sous la direction du général de Gaulle avait déclaré «légitimes tous les actes accomplis postérieurement au 10 juin 1940 dans le but de servir la cause de la Libération de la France, quand bien même ils auraient constitué des infractions au regard de la législation appliquée à l’époque».

Il est symptomatique que les attaques contre la Résistance, remettant en cause son rôle, son action, son honneur se soient développées parallèlement à la réhabilitation progressive du pétainiste idéologique, dans le contexte de la Guerre froide des décennies d’après-guerre et de la réinsertion dans la vie politique nationale de ses défenseurs.

Ainsi, il est tout aussi symptomatique que la polémique née aujourd’hui autour d’un témoignage relatant l’exécution de soldats de la Wehrmacht prisonniers par des maquisards, dans le contexte géographique et historique des assassinats de masse perpétrés dans tout le Limousin par la Wehrmacht et les SS sans oublier la Milice, tels les 99 pendus de Tulle ou le massacre de 643 habitants d’Oradour-sur-Glane, ainsi que les dizaines et dizaines d’autres victimes de la barbarie de la soldatesque nazie dans bien d’autres lieux, fasse le «buzz» médiatique aujourd’hui. En s’inscrivant de fait dans la tentative de réhabilitation de Pétain, dont Zemmour s’est fait le chantre lors de l’élection présidentielle, dans le contexte de la résurgence croissante des pires thèses xénophobes, impliquant de salir ceux qui s’y opposent, quitte pour cela à feindre de «découvrir», en les décontextualisant, des faits connus et reconnus depuis longtemps.

Regrettant que des organes de presse se fassent le relais de cette polémique, espérons-le par méconnaissance de la réalité historique, nous tenons à affirmer notre solidarité totale avec nos camarades de l’ANACR de Corrèze, qui, eux, sont particulièrement attachés à la défense de cette réalité, qui a été celle du combat des Résistantes et des Résistants pour la Liberté et l’indépendance de la France.

 

Le Bureau National de l’ANACR


Communiqué du Collectif Maquis de Corrèze - le 22/05/2023 @ 08:37 par odiber

Communiqué du Collectif Maquis de Corrèze par Pierre Pranchère, ancien résistant FTPF, cofondateur et secrétaire général du Collectif Maquis de Corrèze, ancien député de la Corrèze et Jean-Pierre Combe, président délégué. Le 17 mai 2023
 

Le 16 mai 2023, France 2 a diffusé à l’occasion de son journal de 20h un reportage intitulé « Un résistant révèle un massacre », portant sur l’exécution en juin 1944 par la compagnie FTPF de Meymac de soldats allemands faits prisonniers quelques jours plus tôt à l’occasion de l’attaque de Tulle par les résistants FTPF (7-8 juin 1944). Le même jour, et après la Vie Corrézienne du 12 mai, plusieurs journaux locaux (La Montagne) et nationaux (Le Parisien) reprenaient les mêmes éléments. Ce matin, c’était au tour de France Bleu de se mettre au diapason. Le Collectif Maquis de Corrèze tient à rétablir deux vérités concernant les faits relatés dans ces différentes occasions.

En premier lieu, cet événement est publiquement connu depuis plusieurs décennies, il n’y a là nulle révélation ou découverte. En second lieu, la décision n’émane en aucune façon du commandement allié qui n’a jamais eu d’autorité sur la Résistance intérieure.

La décision qui a mené à cette exécution a été prise par le commissaire aux opérations de l’interrégion B des FTPF, Marcel Godefroy, alias Colonel Rivière dans la Résistance. Il témoigne, dans l’ouvrage Maquis de Corrèze, après avoir rappelé les pendaisons de Tulle (9 juin), le massacre d’Oradour-sur- Glane (10 juin) et le massacre de 47 résistants FTPF à Ussel (10 juin) : « C’est dans cette disposition d’esprit, peu de jours après, que je suis amené à prendre une décision extrêmement grave. » La garde des prisonniers pose aux officiers du sous-secteur FTP A [Haute-Corrèze] de grandes difficultés et inquiétudes : immobilisation d’un détachement entier du 5e bataillon pour cette garde et surtout « les dangers pour les hameaux et la population avoisinant le camp, proies toutes désignées en cas d’expédition répressive » si un prisonnier vient à s’échapper ou si l’armée allemande découvre le camp et la présence des prisonniers. Godefroy poursuit alors en assumant d’avoir « donné l’ordre suivant : il sera demandé à chaque prisonnier qui se déclare opposé à Hitler s’il est prêt à se joindre à nous, à se battre avec nous contre les nazis. Ceux qui accepteront seront intégrés isolément et sous surveillance dans nos unités. Les autres devront être passés par les armes. » Plusieurs soldats, Polonais et Tchèques, font alors le choix de rejoindre les rangs de la résistance où ils participent aux combats de la Libération. Les autres, refusant de renier leur allégeance à Hitler, sont exécutés.

Cet événement a été rendu public dès la troisième édition de l’ouvrage Maquis de Corrèze en 1975 (p. 408-409, Paris, éditions Sociales). Les résistants FTPF, et Marcel Godefroy au premier chef, ont choisi, par la publication de ce témoignage dans un ouvrage tiré à plusieurs dizaines de milliers d’exemplaires, de le faire connaître et d’assumer cette décision dans le contexte tragique où elle a été prise. Cela n’a jamais été un secret, encore moins dans la commune de Meymac. Le Collectif Maquis de Corrèze refuse que la Résistance soit tenue comptable du choix des autorités de ne pas procéder aux recherches des corps en vue de leur restitution aux familles des soldats en Allemagne au cours des dernières décennies. Le Collectif Maquis de Corrèze comprend la décision de procéder aux exhumations et aux identifications, il n’admet pas en revanche que cette décision devienne le prétexte à salir la mémoire de la Résistance, à passer sous silence la réalité tragique des premiers jours de juin 1944 en Corrèze et l’engagement au péril de leur vie de dizaines de milliers de résistants corréziens pour la lutte contre l’occupant, contre l’idéologie mortifère nazie et pour la Libération de la France.


Communiqué ANACR Corrèze - le 17/05/2023 @ 13:37 par odiber

Communiqué de l'Association Nationale des Anciens Combattants et Amis de la Résistance de la Corrèze  (ANACR). Brive la Gaillarde , 16-05-2023
 

Comment salir (volontairement ou pas) la mémoire de la Résistance !
 

Des articles parus ce jour dans la presse locale (La Montagne) et nationale (Le Parisien ...), présentent comme une révélation « une affaire sensible qui risque de bousculer le discours mémoriel en Corrèze ». Si les auteurs de ces articles avaient pris la précaution élémentaire de se renseigner sur les travaux historiques réalisés sur le sujet et aux témoignages largement publiés, cela leur aurait évité de relancer une polémique stérile.

Nous rappelons que depuis des décennies les différentes éditions du livre « Maquis de Corrèze » (dernière édition en 1995), le livre de l'historien belge Bruno Kartheuser : « Les pendaisons de Tulle le 9 juin 1944 » en 2004, et le dernier  en date de Paul et Mouny Estrade, historiens universitaires « Léon Lanot premier maquisard de Corrèze » (Editions Le Puy Fraud, juin 2011, pages 146-147), font état du fait de guerre de Meymac  le 12 juin 1944. Tout y est dit et la vérité historique est établie, il n'est donc pas question de « bousculer le discours mémoriel » sauf à vouloir réécrire l'Histoire.

Aussi, affirmer que « nul ne savait » c'est avouer sa propre ignorance. Utiliser le terme de « charnier » en titre d'une première page du journal, s'il est propre à éveiller une certaine « curiosité » du lecteur, est d'une violence inouïe en renvoyant à des images contemporaines sur les médias et les réseaux sociaux. De même sur cette même page, évoquer « une quarantaine de soldats allemands » à retrouver, alors que dans les pages intérieures, pour qui sait faire une soustraction, on aboutit à une trentaine tout au plus (des exhumations ayant déjà été effectuées  dans les années 1960) c'est mensonger.

Evoquer avec le témoin, des questions qu'il ne se posait même pas à l'époque, concernant « la convention de Genève » censée règlementer les lois de la guerre entre les armées régulières des Etats belligérants, c'est ignorer que les Résistants étaient, pour l'immense majorité,  des civils, devenus combattants de la liberté sans uniformes, considérés par l'armée nazie (qui ne s'embarrassait pas de ces scrupules) comme des « terroristes » à abattre sur place ou à déporter vers les camps de la mort. C'est aussi profiter de l'émotion d'un homme de 98 ans pour en faire un sujet de polémique contemporain.

Nous rappelons enfin le contexte historique du 12 juin 1944 : il y a face à face, d'un côté les forces nazies de répression qui massacrent les populations civiles du territoire qu'elles occupent et qu'elles oppriment,  de l'autre, des Résistants qui essaient de sauver leur peau, celle de leurs familles et de libérer leur territoire. Ces jeunes patriotes de 18-20 ans, pour qui la guérilla menée contre l'occupant exigeait une improvisation permanente, se sont trouvés dans une impasse et n'avaient d'autre alternative que d'obéir à un ordre supérieur de l'Etat-Major des Forces Françaises de l'Intérieur (FFI), dirigé par le Général Koenig.

Comment ne pas se souvenir que trois jours plus tôt, le 9 juin 1944, les soldats nazis de la division SS Das Reich pendaient 99 otages à Tulle, que le 10 et les jours suivants il en déportaient vers les camps de la mort 149 dont 101 ne reviendraient pas, que le même jour, ils exterminaient  la population et brûlaient le village d'Oradour sur Glane : 643 victimes , qu'encore le même jour, les soldats nazis de la garnison d'Ussel, assassinaient 47 jeunes maquisards sans armes (les responsables du maquis  en avaient connaissance)… autant de crimes de guerre reconnus par la justice mais restés pour l'essentiel impunis ?

Nous n'avons pas le droit aujourd'hui de nous ériger en juges ; demandons-nous ce que nous aurions fait à leur place, de quel côté nous serions-nous trouvés ? Dans le camp de la Résistance ou dans le déshonneur de la collaboration avec les nazis ?

Si la restitution des corps de Meymac aux autorités allemandes est légitime, nous ne pouvons accepter qu'elle soit instrumentalisée.