En savoir plus sur l'ANACR
L'Association Nationale des Anciens Combattants et Amis de la Résistance ( ANACR) est la plus ancienne et aujourd'hui la seule association spécifique de Mémoire et d'Histoire de la Résistance en Corrèze .
Le comité de la Corrèze a réuni dès 1954 des Résistants de toutes les formations des Forces Françaises de l'Intérieur (FFI) et de la France Libre, certains ayant aussi été Déportés .
Dans les années 1990, sous la direction de Roger Lescure, Compagnon de la Libération, l'ANACR-Corrèze a créé un statut d' « Amis »de la Résistance, permettant à des membres des familles de Résistants et Déportés de devenir « membres associés » de l'ANACR, afin de transmettre à leur tour la mémoire et l'histoire de la Résistance, les valeurs du Conseil National de la Résistance aux jeunes générations, et de rester vigilants face aux falsifications de l'Histoire, au négationnisme, à toutes les formes de racisme ou de xénophobie, les violences d'où qu'elles viennent, qui remettent en cause notre démocratie si chèrement reconquise à la Libération.
Le Congrès national de l'ANACR à Limoges en 2006, a fait des « Amis » des membres à part entière de l'ANACR. ; dès cette date, la présidence du comité de la Corrèze est assurée conjointement par un Résistant et un Ami. Trois présidents Résistants sont décédés successivement depuis, la continuité de la présidence étant assurée par un Ami : Bernard Delaunay (professeur d'Histoire, membre de la direction nationale de l'ANACR et du jury national du Concours national de la Résistance et de la Déportation (CNRD). Son mandat a été renouvelé à l'unanimité à chaque congrès ou assemblée générale.
En 2020, l'ANACR-Corrèze compte environ 700 adhérents, de tous bords politiques , philosophiques, religieux... dont de nombreux élus municipaux et départementaux de toutes sensibilités, (à l'exception de l'extrême Droite héritière du régime de Vichy), des enseignants qui participent au jury départemental du CNRD. Elle est présente, dans la mesure du possible, à toutes les cérémonies patriotiques officielles. Le comité départemental s'appuie sur 15 comités locaux qui couvrent tous les cantons du département où ils mènent des actions spécifiques en accord avec la direction départementale : notamment les parcours de Mémoire de la Résistance, conférences, soirées débats, interventions dans les établissements scolaires, témoignages, publications de recueils de témoignages, livres, vidéos...
Le travail de Mémoire et d'Histoire de la Résistance s'était traduit jusqu'en 1995, par la publication en Corrèze d'ouvrages-témoignages des anciens de l'Armée Secrète et des Francs-Tireurs et Partisans et la mise en place de nombreuses plaques et monuments commémoratifs. Résistants et Amis portaient en outre la revendication d'une journée nationale commémorative de l'appel du Général De Gaulle le 18 juin 1940 et d'une Journée Nationale de la Résistance le 27 mai, jour anniversaire de la 1ere réunion du Conseil National de la Résistance sous la présidence de Jean Moulin le 27 mai 1943, ces deux dates étant complémentaires et essentielles pour la Résistance française, le Parlement a accédé à ces demandes.
Un livre « Mémorial de la Résistance et de la Déportation en Corrèze 1940-1945 » répertoriant pour la 1ere fois tous les monuments, stèles, plaques commémoratifs de la Résistance, a été réalisé en 1995 par Bernard Delaunay avec ses élèves de 1re du Lycée Danton de Brive, publié par l'ANACR. Cet ouvrage a été réédité et enrichi à la demande de Monsieur le Préfet de la Corrèze (qui l'a préfacé), en 2015.
Mais en 1995, il n'existait pas de monument départemental dédié à la Résistance et la Déportation, c'est pourquoi Bernard Delaunay en 1998, alors que se profilait la réalisation d'un carrefour autoroutier A20-A89 en Corrèze, a proposé au nom de l'ANACR aux autres associations de Résistants et Déportés, de lancer un projet de construction d'un tel monument qui pourrait se situer au carrefour de ces deux grands axes nord-sud et est-ouest... dans un premier temps il y a eu un accord général enthousiaste, un dossier presque abouti, puis des rivalités, des désaccords entre Résistants ont fait échouer ce 1er projet. Certains ont alors constitué une association dédiée, qui a proposé un nouveau projet au Conseil départemental, celui-ci ayant abouti au Mémorial de Vitrac. Pour les « Amis de la Résistance », l'essentiel était que cela se réalise et l'ANACR participe à la cérémonie commémorative chaque année.
Suite à de nombreuses demandes, l'ANACR-Corrèze représentée par Bernard Delaunay, a été admise pour la 1ere fois en 2019, par le Président du Conseil départemental Pascal Coste, à déposer une gerbe, le 10 septembre à Vitrac, conjointement avec le Souvenir Français et le comité des Martyrs de Tulle.
En 2010, Bernard Delaunay, s'appuyant sur une réflexion du Jury national du CNRD, a proposé au nom de l'ANACR à l'Inspecteur d'Académie de la Corrèze, la création d'un concours départemental de la Résistance et de la Déportation 1er degré, s'adressant aux élèves de CM1-CM2 des écoles primaires, proposition acceptée et renouvelée depuis , chaque année, par ses successeurs, avec le partenariat depuis 3 ans de l'Association des Maires de la Corrèze.
En 2014, le congrès national de Brive la Gaillarde a été l'occasion pour Bernard Delaunay, de faire le point à travers la brochure historique du congrès, en une quarantaine de pages, sur l'histoire factuelle de la Résistance corrézienne, respectant la mémoire des victimes de la barbarie nazie, et ne suscitant aucune polémique de la part des témoins et autres historiens locaux. (brochure rééditée en 2016)
Enfin depuis 2000, un bulletin départemental semestriel, « Résistance-Corrèze », rend compte des activités départementales et des comités locaux, publie des articles historiques, des conseils pour la préparation du CNRD, des conseils de lecture, une rubrique nécrologique... et un site internet « ANACR-Correze » a été créé. (actuellement en sommeil en raison d'un AVC de son webmaster)
L'ANACR-Corrèze est donc une association pluraliste, patriotique, culturelle, de mémoire et d'histoire, « reconnue d'intérêt général », membre du conseil d'administration de l'ONAC-VG, indéfectiblement attachée aux valeurs de la République, qui sont aussi celles du Conseil National de la Résistance. Elle formule l'espoir que nos responsables politiques qui font référence aujourd'hui au CNR, mettent en pratique ses valeurs de justice sociale, de solidarité, de respect de la dignité humaine, d'indépendance nationale, pour permettre aux jeunes générations de vivre des « Jours Heureux », au sein d'une « République une et indivisible, laïque, démocratique et sociale ». .