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Saint-Martin la Méanne :Premier « maquis » à l’automne 1942 (témoignage Maurice Fraysse)

Premier « maquis » à l’automne 1942 (témoignage Maurice Fraysse)

Un groupe de 7 ou 8 hommes s’est installé à l’automne 1942 sur la rive droite de la Dordogne, au Port Saint Jean ( commune de Saint Martin la Méanne ), dans la maison Brajoux, alors abandonnée par son propriétaire exproprié en vue de la construction du barrage du Chastang.

Leur armement : quelques fusils de chasse, ainsi que deux fusils Mauser rapportés comme prises de guerre par des poilus.
Au retour des beaux jours et du couvert végétal ( mars 1943 ), ce groupe s’est installé sur la commune de Marcillac la Croisille, dans la falaise dominant un méandre de la Dordogne, au « Nid d’aigle ».

Il reçut alors le nom d’un ancien secrétaire général du syndicat CGT des contrôleurs des autobus parisiens, révoqué en 1940, arrêté en 1941, fusillé près de Compiègne le 7 mars 1942 : Léopold Rechossière.

Dans les mois suivants, il recruta des patriotes français, espagnols, allemands, soviétiques.

Il fut dirigé par Jean Maureil, de Lafage sur Sombre, tué le 17 octobre 1943, puis par Georges Mandart jusqu’à la Libération.

Son action tendait :

à mettre en échec la réquisition du bois, du foin, des grains, des bovins et des porcs, qu’opérait le gouvernement de Philippe Pétain au service et pour le compte des occupants nazis ( allemands ) et fascistes ( italiens ) ;

à saboter lignes électriques et voies ferrées ;

à attaquer les convois allemands ;

le groupe participa aussi, le 2 mars 1944, à la libération des détenus de la prison de Tulle.

Valmy, symbole de la Résistance – mort de R. Perperot (t émoignage Maurice Fraysse) : En septembre 1943, les FTP avaient décidé de célébrer dans toute la France l’anniversaire de la première victoire de la République sur les armées des Anciens Régimes coalisés, par des coupures de lignes électriques, des abattages d’arbres en travers des routes ( on abattait les arbres à la hache ), et par des attaques contre les forces armées de la coalition fasciste.

Le groupe Rechossière prit sa part en attaquant le groupe de GMR alors campés dans la mairie de Saint Martin la Méanne. Chargé de faire sauter l’un de leurs camions, Robert Perperot, originaire de La Souterraine, fut tué avant d’avoir pu poser sa bombe ; continuant l’opération, un autre membre du groupe Rechossière, dit Bidule, lança une grenade dans une pièce de la mairie servant de dortoir aux GMR. Ceux-ci se réfugièrent alors dans une grange, à Laborie, puis dès le matin suivant, quittèrent le territoire de la commune.


Date de création : 07/10/2019 @ 11:35
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